Les participants au premier salon international du « Dromadaire… pathologie et prévention », inauguré mardi à Ouargla, ont insisté sur l’impératif d’accorder un plus grand intérêt à la protection et à la valorisation des richesses naturelles du dromadaire, selon eux, pour jouer un « rôle primordial dans le développement économique et social ».
Les intervenants à l’ouverture du Salon ont souligné la nécessité d’accorder plus d’attention au développement de la filière cameline, notamment en préservant les animaux des zoonoses, en valorisant les races locales ainsi qu’en promouvant les activités de fabrication. de produits dérivés.
La tenue de cette exposition témoigne de l’intérêt que le secteur agricole accorde à l’élevage camelin, notamment à travers la création de la sous-direction de la protection cameline et équine au sein du ministère de tutelle, a indiqué une représentante de ce département, le Dr Fatiha Lila Baouche .
« Cette initiative s’inscrit dans l’application de la feuille de route du secteur de développement de cette filière agricole », a-t-elle déclaré, souhaitant que les recommandations visant à sanctionner ce spectacle auquel participent plusieurs acteurs nationaux et étrangers, seront dans l’intérêt de la protection et conservation du chameau. richesse.
La filière cameline, poursuit-elle, est désormais devenue une activité principale non seulement en termes de consommation, mais aussi en termes de développement socio-économique en général.
A cette occasion, le Pr Bernard Faye, spécialiste en élevage et médecine vétérinaire (France), a souligné, dans son discours intitulé « la santé du dromadaire face à l’intensification de la production », l’évolution des profils sanitaires chez les dromadaires.
« On assiste, depuis une vingtaine d’années, à une augmentation de la production cameline avec une mobilité réduite des troupeaux et une alimentation beaucoup plus riche, ce qui a des impacts négatifs sur la santé des chameaux », a noté le conférencier.
De son côté, Gaukhar Konuspayeva, biochimiste et professeur d’université au Kazakhstan, a souligné l’importance de promouvoir la filière du lait de chamelle en Algérie, en développant l’élevage de bovins laitiers, en plus d’améliorer la production et la commercialisation du lait de chamelle.
Le premier Salon international du chameau, organisé du 15 au 17 novembre à Ouargla, vise à réunir les parties prenantes pour discuter des questions liées à la persistance et à l’amélioration des troupeaux de chameaux, à la promotion de la santé animale, en plus d’analyser la relation entre la santé le dromadaire , pratiques vétérinaires et programmes maintenus dans l’élevage camelin, selon les organisateurs.
C’est une rencontre qui rassemble beaucoup d’académiciens et d’enseignants-chercheurs, avec l’aide des principaux acteurs de l’élevage camelin, notamment des organisations du secteur agricole, ainsi que des vétérinaires, dis-je.
Cette rencontre s’articule autour de trois thèmes principaux à savoir « la sociologie de la santé animale et de la profession vétérinaire », « l’analyse des politiques de développement de l’élevage camelin » et « l’étude de la santé publique vétérinaire ».
Outre deux ateliers sur la chirurgie vétérinaire et la fabrication de fromages au lait de chamelle, plusieurs conférences, notamment sur « le diagnostic et la surveillance des maladies à prions animales en Europe », « la sélection génétique comme outil de gestion des prions animaux » et « le développement d’outils génomiques pour les dromadaires : entre amélioration génétique et prévention » sont au programme de cette manifestation.
Initiée par le bureau local de l’Association Nationale des Vétérinaires Algériens (ANMV) en collaboration avec l’Université de Ouargla et l’Ecole Normale Supérieure d’Ouargla (ENS), cette manifestation scientifique à vocation économique, sociale et culturelle, propose et offre exposants l’opportunité de présenter leurs produits et savoir-faire, dans une exposition d’artisanat traditionnel installée à la Faculté des Sciences Naturelles et de la Vie.