Les participants au deuxième sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique ont salué le rôle central de l’Algérie en tant que moteur du développement en Afrique.
Le directeur des infrastructures au ministère des Transports terrestres du Sénégal, Mamoudou Alassane Camara, a déclaré à l’APS, en marge de la deuxième et dernière journée du sommet, que l’Algérie est l’un des pays les plus importants du continent africain avec lequel il est nécessaire de renforcer la coopération à tous les niveaux ».
Le continent africain traverse actuellement une période extrêmement importante en faveur des projets de développement initiés par les Etats membres avec les organisations régionales pour concrétiser le développement de la région, a-t-il dit.
Face aux mutations que connaît le monde, il est nécessaire de renforcer davantage la coopération africaine en Afrique de l’Ouest, a-t-il déclaré, ajoutant que le Sénégal entend, à travers ses programmes de développement, créer une passerelle entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) et les pays du Maghreb arabe, notamment l’Algérie.
« Il est impératif de donner aujourd’hui un nouvel élan aux relations algéro-sénégalaises en diversifiant la coopération et le partenariat entre les deux pays dans le cadre de la coopération Sud-Sud, ainsi que le développement des infrastructures sans oublier le renforcement des capacités dans le domaine des transports, notamment ferroviaires », a-t-il soutenu.
L’Algérie, principal acteur de l’intégration afro-européenne
Pour sa part, la commissaire de l’Union africaine aux infrastructures et à l’énergie, Amani Abou Zeid, a salué le rôle pivot et pionnier de l’Algérie en Afrique en général, « non seulement en matière de projets d’infrastructures ou de projets d’intégration régionale, mais aussi par rapport à toutes les questions concernant le continent ».
Mme Abou Zeid a également insisté sur l’intérêt particulier accordé par l’UA aux programmes d’infrastructures et d’intégration régionale, car ils constituent l’épine dorsale du développement en Afrique.
Elle a mentionné, dans ce sens, que trois ou quatre pays africains constituent la locomotive de l’économie africaine, l’Algérie au premier rang, avec un rôle majeur, sans exclure l’Egypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud »
Mme Abou Zeid a déclaré que l’UA a mis en œuvre un nombre important de projets d’infrastructure régionaux et continentaux avec la participation de plusieurs organisations et pays africains, qui ont été présentés lors du Sommet de Dakar à des responsables africains de haut niveau.
Selon le commissaire de l’UA, l’importance de ces projets n’a cessé de croître au cours des trois dernières années suite aux crises successives auxquelles le monde est confronté en raison de la pandémie de Covid-19 et des circonstances géopolitiques.
Ces crises ont affecté le continent africain, il faut maintenant parvenir à une plus grande intégration régionale et continentale, notamment dans le domaine de l’énergie, a-t-elle indiqué.
Et ajoutons que l’Algérie joue un rôle essentiel en matière énergétique, d’abord au niveau régional, puis en tant que partenaire africain contribuant à l’ouverture sur l’Europe.
Pour sa part, la Directrice Générale (DG) de l’Agence de Développement de l’UA (AUDA-NEPAD), Mme Nardos Bekele-Thomas, a assuré que « l’Algérie joue un rôle extrêmement important en tant que membre fondateur du NEPAD et membre actif en faveur de résoudre les problèmes auxquels l’Afrique est confrontée ».
Elle a souligné l’attachement de l’Algérie à l’unité africaine et s’est félicitée de sa participation au sommet de Dakar auquel participait le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Cela « dénote l’intérêt de l’Algérie pour le développement du continent africain pour parvenir au développement, dans l’intérêt du citoyen africain », a-t-elle déclaré.
L’Algérie dispose d’importantes capacités technologiques et de ressources humaines qui lui permettent de jouer un rôle dans la réalisation de plusieurs projets de développement sur le continent, a-t-elle ajouté.
Ce sommet, a-t-elle dit, vise essentiellement à développer un partenariat pour mener à bien les projets inclus dans le programme d’infrastructures en Afrique.
De son côté, un responsable de l’Agence africaine de développement s’est félicité de la teneur du discours prononcé par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, sur le rôle de l’Algérie dans le développement.
L’Algérie dispose des compétences scientifiques et techniques nécessaires pour développer les infrastructures, citant le projet routier reliant l’Algérie au Nigeria, a-t-il ajouté.