Près de 42.000 demandes ont été enregistrées sur la plateforme numérique mise en ligne en janvier dernier par le ministère de l’Economie de la Connaissance, des Start-ups et Micro-entreprises, pour l’obtention de la carte d’auto-entrepreneur, a indiqué jeudi à l’AFP le ministre du secteur, Yacine El-Mahdi Oualid. Alger.
Prenant la parole lors d’un panel à l’occasion d’une journée d’étude sur l’inclusion financière organisée par l’Association des banques et institutions financières (Abef), M. Oualid a déclaré qu’« à ce jour » aujourd’hui, pas moins de 41.764 personnes qui réalisent activités indépendantes – se sont inscrites via cette plateforme qui connaît un succès important.
Le ministre a exprimé, dans ce contexte, sa volonté d’atteindre la barre des 500.000 personnes inscrites d’ici la fin de l’année en cours, avec l’évolution actuelle du taux d’inscription.
« Ces chiffres démontrent l’engouement des gens pour le statut d’auto-entrepreneur afin de formaliser leur activité, bénéficiant en même temps de nombreux avantages, notamment d’ordre fiscal », a souligné M. Oualid, notant que le lancement de ce système constitue « l’une des mesures les plus importantes prises par les pouvoirs publics depuis de nombreuses années pour établir l’inclusion financière de cette catégorie ».
Pour rappel, le statut d’indépendant permet à son titulaire d’avoir droit à plusieurs avantages, notamment l’exonération de l’obligation de siège et d’inscription au registre du commerce, la possibilité d’ouvrir un compte bancaire, ainsi que un compte préférentiel. régime fiscal, étant soumis au régime d’imposition forfaitaire unique (Ifu) au taux de 0,5% du chiffre d’affaires, prévu par la loi de finances 2024, mais aussi à une couverture sociale à travers le CASNOS.
Les activités éligibles au statut d’indépendant couvrent les domaines du conseil, de l’expertise et de la formation, des services numériques et activités connexes, des services à domicile, des services à la personne, des services de loisirs et de loisirs, des services aux entreprises, ainsi que des services culturels, de communication et audiovisuels.
Au sein de ce dispositif dédié au soutien à l’entrepreneuriat des jeunes, les pouvoirs publics ont créé l’Agence nationale pour les auto-entrepreneurs (ANAE), qui est notamment chargée d’établir et de gérer le registre national des indépendants à travers une plateforme électronique d’inscription. .
Il vise à contribuer à la régulation des nouvelles activités économiques, notamment dans le domaine de la digitalisation et à promouvoir l’esprit entrepreneurial en facilitant l’accès des jeunes à des activités indépendantes et en les incitant à s’intégrer dans l’économie formelle.
Soulignant également les mesures prises par l’Algérie pour numériser et « démocratiser les solutions financières » tant dans la banque que dans l’assurance, le ministre a indiqué que la nouvelle loi sur les assurances, en cours de finalisation, apporte quelques nouveautés, notamment dans le volet relatif à l’insurtech.
Ainsi, ce nouveau cadre juridique permettra, une fois promulgué, aux startups d’investir dans le secteur de l’assurance, en proposant de nouvelles technologies et solutions aux compagnies d’assurance traditionnelles.