Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé samedi à Alger que l’Algérie dispose de tous les moyens et instruments pour produire 9 millions de tonnes de céréales par an, une quantité équivalente à sa consommation.
Présidant l’ouverture de la rencontre Gouvernement-Walis, le président Tebboune a annoncé que le dossier d’augmentation de la production céréalière devait être examiné en Conseil des ministres, annonçant ainsi l’organisation de rencontres régionales avec des wilayes réputées pour leur production céréalière. , comme Sétif, Guelma, Constantine, Tiaret, Oum el Bouaghi et Sidi Bel Abbes.
« Nous devons, dès la prochaine campagne agricole 2022/2023, réduire considérablement les quantités de céréales importées », a insisté le président Tebboune.
Il a rappelé, à cet égard, les instructions données au Ministère de l’Agriculture pour prendre des mesures incitatives pour les agriculteurs, notamment en matière d’irrigation, et la disponibilité des engrais et des divers intrants.
A partir de cette rencontre, « les walis assument l’entière responsabilité de la production agricole dans leurs wilayas. Elle ne sera plus la responsabilité d’un directeur ou d’un sous-directeur », a ajouté le président Tebboune.
Le chef de l’Etat, qui a exprimé son mécontentement face à la baisse de la production céréalière dans certaines wilayes, a souligné que cet état de fait explique en partie le recours de certains agriculteurs à orienter la production céréalière « pour s’approvisionner sur le marché parallèle, au lieu de vendre aux coopératives céréalières et maraîchères ».
Il est « inconcevable » que les rendements de la production céréalière en Algérie stagnent autour de 20 quintaux/hectare, a-t-il déclaré, appelant à une plus grande utilisation des techniques modernes et à une focalisation sur la qualité des semences. Concernant le bétail et la production de viande, le président de la République a déploré le fait que l’Algérie continue d’importer de la viande rouge, malgré ses capacités, insistant sur l’impératif de procéder à un recensement « minutieux et exhaustif » du cheptel de notre pays. , compte tenu de la divergence des chiffres fournis par les ministres successifs chargés du secteur agricole.
Secteur stratégique, l’Agriculture doit « se moderniser, une modernisation qui doit aussi toucher les techniques et les mentalités », a-t-il conclu.