Dans sa quête pour relever le défi de la sécurité et de la souveraineté économique, l’Algérie n’a cessé d’œuvrer, depuis son indépendance, à asseoir la diversification économique et à renforcer ses capacités d’exportation hors hydrocarbures.
Des décisions historiques de nationalisation, prises après l’indépendance, afin de récupérer ses richesses, aux efforts soutenus d’industrialisation et de développement de divers autres secteurs, aux grandes réalisations du secteur agricole : des progrès considérables ont été enregistrés en 60 ans.
Sans cesse soutenu par des politiques publiques proportionnées aux objectifs visés, notamment avec la mise en œuvre du programme de relance et de renouveau économique, initié par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la démarche de diversification économique et le renforcement des secteur pétrolier. les capacités d’exportation sont de plus en plus perceptibles sur le terrain.
C’est ainsi que le secteur agricole, qui en 2021 a réussi à atteindre une production de près de 3.500 milliards de DA, soit plus de 14% du PIB national, assure en 2022 plus de 73% des besoins du marché local. .
Aussi, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, la croissance économique a atteint, au cours du 3ème trimestre 2021, un taux de plus de 6%, que les exportations hors hydrocarbures ont dépassé, l’an dernier, un seuil historique de 5 milliards de dollars et que les exportations d’hydrocarbures ont nettement progressé, avec 60% en valeur et 12% en volume.
Un modèle économique basé sur la production de richesses
D’un modèle économique basé sur la rente, l’Algérie est passée, dans le cadre du plan d’action du gouvernement, qui consacre le programme du Président de la République, à la mise en place d’un modèle économique diversifié basé sur la production de richesses et répondant aux exigences des mutations accélérées que connaît le monde ainsi qu’à la situation socio-économique du pays.
En ce sens, la production nationale de céréales a augmenté crescendo en raison de l’augmentation de la surface agricole dédiée à ce secteur stratégique, atteignant actuellement 3,3 millions d’hectares, de l’amélioration des rendements agricoles et de la généralisation de l’irrigation en plus de la développement de la culture saharienne.
Les oléagineux, le colza et le soja ont été intégrés dans la liste des filières stratégiques et des efforts sont déployés pour atteindre l’objectif de couvrir 25 % des besoins nationaux en huile de colza et 33 % en maïs d’ici 2024.
L’objectif est de aspirer « à couvrir 80% des besoins nationaux en termes de production agricole en 2023 », avait déclaré en août dernier le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en marge de la cérémonie d’inauguration de la Banque nationale de semences.
Dans le secteur industriel, des efforts soutenus sont déployés avec l’objectif de contribuer à hauteur de 15% au PIB. « Ce défi est aujourd’hui à notre portée et nous sommes déterminés à le relever par des mesures concrètes et efficaces », a assuré le président Tebboune en décembre dernier lors de la Conférence nationale de relance industrielle.
Dans cette optique, en juillet dernier, des travaux ont été lancés sur la mine de fer de Gara Djebilet, considérée comme l’une des plus grandes mines de fer au monde, pour renforcer cette vision stratégique et éclairée de la construction d’une économie modèle fondée sur la diversification.
Sur la voie de la diversification économique, les efforts déployés ont permis, au fil des années, de répondre aux enjeux de constitution d’une filière avec des groupes industriels et un tissu d’entreprises de secteurs variés, compétitifs à l’international et axés sur le renforcement de l’économie du savoir , innovation et accélération de la transition numérique et développement de start-up.
Le secteur des hydrocarbures, moteur du développement de l’économie nationale et l’un des leviers forts de la souveraineté nationale, soutient les efforts déployés et continue d’assumer le rôle de producteur et d’exportateur de gaz naturel et de pétrole dans le monde.
La diversification économique et le renforcement des capacités d’exportation hors hydrocarbures ont également nécessité la mise en place d’une série de mesures et d’un arsenal juridique visant à réaliser le renouveau économique attendu.
C’est ainsi que les banques publiques ont été restructurées dans le but d’élever leur niveau de gouvernance aux standards internationaux et d’améliorer leur contribution au financement de l’économie nationale.
Une nouvelle loi sur les investissements a également été adoptée dans le but d’établir le principe de la liberté d’investissement et d’initiative. Dans le domaine des hydrocarbures, une nouvelle loi est venue promouvoir le développement et l’exploitation sûrs, durables et optimaux des ressources naturelles.