L’Algérie et la Mauritanie sont appelées à porter leurs relations bilatérales à des niveaux de complémentarité et de partenariat, conformément à la volonté de leurs dirigeants, les présidents Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a déclaré mercredi, à Nouakchott, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane. . .
Coprésidant avec son homologue mauritanien, M. Mohamed Ould Bilal Messaoud, l’ouverture des travaux de la 19ème session de la Commission mixte de coopération algéro-mauritanienne, M. Benabderrahmane a indiqué que cette commission se réunit conformément aux instructions données , en décembre dernier, par les dirigeants des deux pays, les présidents Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Instructions informant, a-t-il dit, de leur engagement à élever les relations bilatérales à des niveaux de complémentarité et de partenariat dans l’intérêt des deux pays et des aspirations des deux peuples à une plus grande coopération et solidarité.
Soulignant que les relations de coopération et de partenariat algéro-mauritaniennes ont réalisé une série d’acquis dans plusieurs domaines, M. Benabderrahmane a souligné l’importance de les consolider dès maintenant, en œuvrant à réunir les conditions favorables à leur développement.
Les relations de coopération et de partenariat entre les deux pays ont, en effet, enregistré ces dernières années un « développement significatif dans plusieurs domaines », a-t-il rappelé, citant notamment l’ouverture en août 2018 du point frontière devenu aujourd’hui » un lien humain et culturel entre les populations des régions frontalières ».
En plus de cette « importante réalisation » dans le processus des relations algéro-mauritaniennes, M. Benabderrahmane a mentionné dans son allocution deux autres réalisations, à savoir la Commission mixte frontalière chargée de la coopération dans les domaines de l’aménagement de la zone frontalière et de la coordination sécuritaire. face à la criminalité transfrontalière et au projet de route Tindouf-Zouérate.
Un projet dont la mise en œuvre a été décidée par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et qui « a désormais un caractère stratégique qui devrait amener le partenariat algéro-mauritanien à un niveau supérieur d’intégration et de complémentarité », a-t-il souligné. .
Cette infrastructure vitale fait partie des plans d’intégration de l’Union africaine (UA) visant à construire des routes et des liaisons terrestres entre différentes régions du continent, également appelées corridors.
Benabderrahmane a indiqué, dans ce cadre, que l’Algérie a lancé les premières démarches techniques et juridiques pour la réalisation de ce projet, adopté par l’Assemblée nationale du peuple (APN).
Le Premier ministre a insisté, dans le même sens, sur l’importance de renforcer la coopération bilatérale dans son volet sécuritaire, en activant les recommandations de la première session du Comité conjoint des frontières tenue en novembre 2021, notamment au niveau de la commission de sécurité , l’objectif étant, a-t-il souligné, de faire face aux défis auxquels est confrontée la région, tout en renforçant les formes de coopération décentralisée.
Dans le domaine de l’énergie, M. Benabderrahmane qui a souligné la « forte présence » de Naftal et Sonatrach en Mauritanie, a demandé aux deux parties d’explorer les opportunités de coopération dans le domaine des gazoducs, notamment à la « »Grande Tortue Ahmeyim » compte tenu de l’expérience pionnière et éprouvée de l’Algérie dans ce domaine.
S’adressant au secteur minier, le Premier ministre a assuré que « le moment est venu d’établir une coopération et des partenariats mutuellement bénéfiques » afin d’exploiter les richesses minières qui abondent dans les régions frontalières des deux pays.
Evoquant le secteur du commerce, M. Benabderrahmane s’est félicité des niveaux atteints par les échanges entre l’Algérie et la Mauritanie, rappelant que leur volume a atteint en moyenne 50 millions de dollars, malgré la crise sanitaire qui a entraîné une légère baisse des échanges.
Le volume des transactions, qui est tombé à 27,90 millions de dollars en 2020, a de nouveau augmenté l’année dernière pour atteindre 87,32 millions de dollars, a-t-il noté.
Et notons, à cet égard, que la volonté affichée par l’Algérie d’ouvrir des succursales de ses banques en Mauritanie était de nature à contribuer efficacement à la consolidation des échanges et à la mise en place d’un écosystème propice au développement des investissements mixtes.
Le premier ministre a cité d’autres opportunités susceptibles d’attirer les investissements algériens, comme la pêche.
Benabderrahmane a tenu, en conclusion, à saluer les réformes en cours lancées par le président mauritanien pour éradiquer la pauvreté et la marginalisation, programmes, a-t-il évoqué, similaires à l’initiative parallèle de réhabilitation initiée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.