La Commission nationale sahraouie des droits de l’homme (CONASADH) a salué la décision prise par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, statuant en faveur des sœurs militantes Sultana et Luaara Sid Brahim Khaya.
Dans sa décision, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a conclu que l’assignation à résidence de Sultana et Luaara Khaya par les forces d’occupation marocaines était arbitraire ou sans base légale, ajoutant que les deux femmes avaient été « privées de liberté pour des motifs discriminatoires, parce que de leurs opinions politiques » en faveur de l’autodétermination du Sahara Occidental, a rapporté l’agence de presse sahraouie SPS.
Dans un communiqué, l’ONG sahraouie de défense des droits de l’homme a rappelé que la décision du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire intervient après une « plainte déposée contre l’assignation à résidence de fait qu’ils (Sultana et Luaara Khaya, n.dr.) ont en souffre depuis. 19 novembre 2020 ».
A cette occasion, un appel urgent a également été lancé aux rapporteurs spéciaux des Nations unies sur la torture et la violence contre les femmes, ainsi qu’aux défenseurs des droits humains.
La Commission nationale sahraouie des droits de l’homme a jugé cette décision « historique » pour la défense des militants sahraouis et appelle les avocats à se joindre au travail de l’équipe juridique internationale pour protéger la vie des défenseurs des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Par ailleurs, la CONASADH a salué la résistance et le courage avec lesquels Luaara et sa mère se battent et font face à l’occupation marocaine, malgré toutes les violences subies, les agressions physiques, les menaces et les traitements humiliants.
L’ONG sahraouie de défense des droits de l’homme a également salué « l’excellent travail » de l’équipe d’avocats internationaux, leur soutien et leur suivi dans le dossier de la famille Khaya dans la ville sahraouie occupée de Boujdour, d’où Sultana a pu se libérer d’un il y a quelques mois pour se faire soigner en Espagne.
Elle a également appelé à la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines dans des conditions difficiles et où ils sont soumis à des traitements « inhumains et dégradants ».
Face à ces violations flagrantes des droits de l’homme, l’ONG sahraouie, dans divers appels aux organisations humanitaires, menés par la Croix-Rouge internationale, a souligné la nécessité d’une intervention en faveur de la protection des civils sahraouis dans les villes sahraouies occupées.