Des membres du réseau criminel subversif collaborant avec le site électronique « Algérie Part » ont avoué avoir reçu des fonds du propriétaire du site Abdou Semmar et de ses partenaires en échange de la publication de fake news pour déstabiliser le pays, pour attaquer l’État. institutions et divulguer des rapports administratifs au profit d’agendas hostiles à l’Algérie.
Dans des aveux filmés et diffusés vendredi par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les prévenus ont reconnu avoir été impliqués dans une affaire de constitution d’un réseau criminel subversif visant à s’attaquer aux institutions étatiques en collaborant avec le site électronique hostile « Algérie Parthe « . », appartenant à Abdou Semmar qui est basé en France, et ce par « la publication de fake news et la divulgation de rapports administratifs en paiement d’agendas étrangers hostiles et opportunistes visant par tous les moyens les intérêts algériens ».
Ce réseau est composé de 16 membres, des individus qui ont été arrêtés tandis que d’autres sont toujours en fuite à l’extérieur du pays.
Dans les faits de l’affaire, le principal prévenu, le bras droit d’Abdou Semmar, répondant aux initiales (S.L) précise que les faits remontent à 2015 lorsqu’il a créé un compte sur Facebook pour « recevoir des informations sur le nom + Algérie Part+, en échange de quoi il perçoit 1500 euros en sa qualité d’administrateur de la page ».
Il a dit à cet égard qu’il avait connu « Amir Dz », et Abdelwahab Boukazouha, réfugié en France, ainsi que Hichem Aboud, qui « venait souvent à Abdou Semmar ».
La personne en question a également fourni d’autres détails sur la gestion de cette page, en plus d’un autre compte sous le pseudonyme « Samantha », indiquant que l’ami d’Abdou Semmar, nommé Merouan Boudiab, s’est initialement occupé de cette tâche.
Pour mettre en œuvre son plan, Abdou Semmar s’est tourné vers des fonctionnaires occupant des postes sensibles, qui lui ont fourni de nombreux rapports administratifs falsifiés « pour influencer l’opinion publique » en échange de sommes d’argent.
Parmi les personnes citées par le principal prévenu dans cette affaire figure Belaayad Jugurtha, qui a fourni à Abdou Semmar « des informations complémentaires sur l’aéroport en tant que représentant de deux sociétés britanniques sollicitant des contrats auprès de la Société de services et de gestion des infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA) ».
Selon la même source, « le contrat obtenu a été annulé après que l’ancien patron de SGSIA, Tahar Allache a envoyé un intermédiaire pour obtenir de l’argent ».
Pour sa part, l’intimée (S.L) a indiqué qu’Abdou Semmar s’est assuré une vie de luxe en raison de l’argent qu’il reçoit en échange de ses services « ignobles et destructeurs ».
Evoquant ses fournisseurs à l’intérieur du pays et à l’étranger, l’accusé a cité l’ancien homme d’affaires Mahieddine Tahkout, l’ancien PDG de Sonatrach Abdelmoumen Ould Kaddour et Ayoub Aissiou, ainsi qu’un homme d’affaires basé à Genève, précise Youcef Baadja.
Il a également révélé qu' »Abdou Semmar a beaucoup collaboré avec le site électronique marocain +Maghreb Intelligence+, apparemment hostile à l’Algérie », ajoutant qu’il a publié sur ce site, sous le nom d’Ilyes Laribi, toutes les informations qu’il n’a pas -a fait. souhaite publier sur « Algérie Part » ».
Il a aussi avoué, dans le même contexte, « avoir reçu, au profit d’Abdou Semmar, une somme de 4.000 euros (billets de 500 euros) d’un particulier du site Maghreb Intelligence, nommé Michel ».
Parmi les soutiens du propriétaire du site Algérie Part, selon l’intimé, « François-Aissa Touazi, le fils d’un harki qui l’a beaucoup aidé à rencontrer nombre de personnalités ».
Sûreté nationale a également transmis une précédente conversation téléphonique entre l’épouse d’Abdeslam Bouchouareb, condamnée par contumace, et Abdou Semmar, dans laquelle il promettait de résoudre tous ses problèmes à condition qu’il retire un article qu’il avait publié sur le site Maghreb Intelligence. Une autre conversation téléphonique entre lui et Mahieddine Tahkout a également été diffusée.
Dans le même contexte, la DGSN a également publié les aveux d’un fonctionnaire aux initiales (Z. A.) qui a fourni à Abdou Semmar un dossier lié à l’affaire dite du « scandale Lafarge », ainsi que d’autres dossiers.