Les participantes aux travaux de la table ronde sur la lutte contre les violences faites aux femmes, ont affirmé, mercredi, à Alger, l’importance d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de renforcer la coordination entre les secteurs impliqués dans les domaines de l’accompagnement et de la prise en charge des femmes maltraitées.
Dans cette rencontre organisée par le Conseil national des droits humains (CNDH) à la veille de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, les participantes ont insisté sur l’importance de la sensibilisation pour prévenir les cas de violences faites aux femmes. femmes, soulignant la nécessité de renforcer la coordination dans les opérations de soutien et la gestion des cas enregistrés.
Les participants, composés principalement de représentants des différents secteurs concernés et de la société civile, ainsi que de spécialistes du domaine, ont également plaidé pour la poursuite de la redynamisation des axes de la stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes. , a souligné la nécessité d’établir une base de données des cas enregistrés au niveau national.
Ils ont appelé, dans ce sens, à la coordination des efforts dans les opérations de soins et d’accompagnement au profit des femmes maltraitées.
Abordant le thème de la violence à l’égard des femmes dans toutes ses dimensions sanitaires, sociales et psychologiques, les participantes ont souligné les efforts déployés par les pouvoirs publics et les mesures prises dans les domaines de la prise en charge et de la prévention, mentionnant les réalisations enregistrées dans les différents domaines, notamment en ce qui concerne les lois promulguées dans ce cadre et leurs mécanismes de mise en œuvre sur le terrain.
Au cours des travaux de cette rencontre, le président du CNDH, Abdelmadjid Zaalani, a relevé les efforts déployés par l’Etat dans les différents domaines en vue de protéger les femmes contre toutes les formes de violence, y compris dans le domaine législatif, rappelant le contenu de certaines articles de la Constitution relatifs à la protection des femmes.
Le même responsable a rappelé le « grand travail » en termes de dispositifs et de mesures prises par les autorités locales, ainsi que les programmes menés dans les différents secteurs de prise en charge, mettant l’accent sur certains dispositifs d’accompagnement, tels que les centres d’accueil et d’orientation des femmes victimes de la violence, appelant à la nécessité de renforcer et de soutenir ces moyens.
M.Zaalani a également souligné l’importance de la sensibilisation comme « aspect fondamental » dans le domaine de la prévention de la violence à l’égard des femmes.
Dans son allocution, la directrice du Bureau du Fonds des Nations unies pour la population en Algérie (UNFPA), Faiza Bendriss, a souligné les « efforts colossaux » déployés par l’Algérie pour lutter contre les violences faites aux femmes en matière de prise en charge, d’accompagnement et de prévention, exprimant la volonté de son organe de poursuivre la coopération bilatérale dans ce domaine.
De son côté, la cheffe de brigade chargée de la protection des personnes vulnérables à la Sûreté de wilaya de Boumerdès, le commissaire de police, Chergui Zahra, a indiqué que le nombre de cas de violences faites aux femmes a connu une « diminution significative » en 2022 au niveau national par rapport à l’année précédente, avec 4.616 cas recensés depuis janvier 2022, contre 6.930 cas en 2021.
Elle a attribué cette baisse aux efforts nationaux de lutte contre les violences faites aux femmes, notamment au rôle de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans la prévention, la prise en charge, la sensibilisation et l’accompagnement.
Sur le nombre total de cas de violences faites aux femmes, les services de la sécurité nationale ont enregistré 3.405 cas d’agressions physiques depuis janvier de l’année dernière, contre 5.105 cas en 2021 et 1.036 cas de mauvais traitements contre 1.462 cas l’année dernière, car aussi comme 48 % des cas d’agressions sexuelles, contre 71 cas enregistrés à la même période de 2021, a ajouté le même responsable.