La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Kaouter Krikou, a souligné, jeudi à Alger, l’engagement de l’Etat à mettre en œuvre tous les mécanismes pour garantir la protection de la femme et promouvoir sa place dans la société, appelant à l’impératif de sensibiliser les femmes aux mécanismes de protection et la société aux conséquences de la violence à l’égard des femmes.
Supervisant la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes le 25 novembre de chaque année, Mme Krikou a précisé que « l’État a mis en place des programmes nationaux et des mécanismes de protection pour promouvoir la place et les droits des femmes dans la société ».
C’est avant tout, poursuit la ministre, l’accompagnement juridique des femmes en situation sociale difficile en raison des importantes dispositions du code pénal de 2015 qui criminalisent toutes les formes de violence.
Cette démarche a été renforcée en 2020 grâce aux instructions du président de la République « de constitutionnaliser la protection des femmes dans l’article 40 de la constitution de 2020 », a fait valoir la ministre.
C’est, a-t-elle souligné, l’engagement de l’Etat à protéger les femmes de toutes les formes de violences en tous lieux et en toutes circonstances et à permettre aux victimes de bénéficier de services d’accompagnement et d’assistance juridique, mais aussi à soutenir et encourager les travailleurs indépendants. femmes à créer des micro-activités rentables après avoir obtenu une formation professionnelle spécialisée ».
Rappelant les efforts des « cellules locales du secteur de la solidarité, au nombre de 276 sur l’ensemble du territoire national, à l’écoute des préoccupations des femmes et des familles, notamment dans les zones reculées », le ministre a indiqué que son secteur assure renforcer la prévention et des actions de sensibilisation visant à éliminer toutes les formes de violence en « sensibilisant les femmes aux mécanismes de protection sociale et juridique, ainsi que la société aux conséquences négatives de ces comportements ».
Pour sa part, la directrice du Bureau du Fonds des Nations Unies pour la Population en Algérie (UNFPA), Faiza Bendriss a souligné les acquis enregistrés par l’Algérie dans la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination fondée sur le genre, soulignant que « les lois algériennes y afférentes sont parmi les plus avancés au niveau arabe ».
« L’Algérie a accompli de nombreuses réalisations politiques, économiques et juridiques au profit des femmes », a-t-elle dit, notant que « d’autres défis demeurent, comme la poursuite des efforts pour améliorer les conditions de travail des femmes les plus vulnérables.
Des intervenants tels que le président du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Abdelmadjid Zaalani et le président de la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire (APN), Khallaf Ryad ont souligné les mécanismes juridiques mis en place mis en place par l’État pour protéger les femmes contre toutes les formes de violence.
Il s’agit principalement d’élargir la criminalisation, de durcir les peines et d’utiliser une nouvelle terminologie, reflétant ainsi l’intervention forte de l’État pour assurer une réelle protection des femmes.
Dans le même contexte, le président de l’Observatoire National de la Société Civile (ONSC), Abderrahmane Hamzaoui a souligné les efforts colossaux de l’Etat dans la lutte contre les violences faites aux femmes à tous les niveaux, le rôle de la société civile dans la lutte contre ce fléau . et la sensibilisation à ses répercussions.