Une Marocaine du nom de Wafa Beraichi, chef d’une unité administrative à l’Unesco, vient d’être licenciée en raison de son association avec les services de renseignement marocains qui ont tenté de réprimer l’affaire d’espionnage Pegasus.
Cette fonctionnaire marocaine a fait l’objet d’une procédure disciplinaire interne qui a abouti à son licenciement, suite à la divulgation du contrat entre l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et le collectif de journalistes Freedom Voices Network, soutenant Forbidden Stories in ses révélations sur l’entreprise Pegasus il y a plus d’un an.
Cette affaire intervient au moment où un rapport intérimaire du Parlement européen fait de nouvelles révélations sur les noms des personnes victimes de ces opérations d’espionnage, dont Pedro Sanchez, le chef du gouvernement espagnol, mais aussi ses ministres de la Défense. et Intérieur.
En juillet 2021, une enquête médiatique internationale mondiale a révélé l’utilisation par le Maroc, entre autres, du programme d’espionnage Pegasus développé par la société sioniste NSO Group. Les victimes de ce logiciel comprennent des journalistes marocains et internationaux ainsi que des hommes politiques étrangers.
Ce scandale international a été révélé par 16 rédactions coordonnées par l’organisation Forbidden Stories, avec le soutien technique d’Amnesty International, qui s’appuient sur une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone, présélectionnés par certains clients du groupe NSO pour une éventuelle surveillance.
Pegasus, qui permet de prendre le contrôle d’un téléphone, donne accès à tout le contenu de l’appareil, ainsi qu’au micro et à la caméra.
== Front intérieur : le Maroc au bord de l’implosion ==
A l’heure où le Makhzen espionne, la situation intérieure du pays est au bord de l’implosion, avec une vague de grèves et de manifestations touchant presque tous les secteurs.
Le secteur de l’éducation a connu ces derniers mois un engorgement sans précédent en raison de l’incapacité du gouvernement du Makhzen à répondre aux demandes des salariés d’améliorer leurs conditions de vie face à la cherté de la vie.
Dans ce contexte et face à l’impasse à laquelle a conduit le dialogue ouvert avec les autorités de tutelle, la Fédération Marocaine des Fonctions
Des syndicalistes du secteur de l’éducation ont décidé d’élaborer un programme de combat consistant en l’organisation de plusieurs actions, dont un sit-in mardi prochain devant le siège du ministère de l’Éducation, ainsi que des rassemblements devant la région. académies le 29 novembre à travers le pays.
Selon le secrétaire général de la Fédération marocaine des responsables du secteur de l’éducation, Abdelilah Dahmane, le mouvement de protestation contre les premiers résultats du dialogue sectoriel est un « message d’avertissement qui vise à corriger le cours du dialogue, en contournant la méthodologie de report. et d’exiger plus de transparence », notant que le dialogue sectoriel « traverse une grave crise ».
Il a souligné, en ce sens, que « ce qui a été réalisé jusqu’à présent ne touche pas à l’essentiel des problèmes à résoudre et ne s’élève pas au niveau des revendications soulevées ».
Par ailleurs, plusieurs secteurs, dont le secteur des transports, ont appelé à des grèves générales pour protester contre la hausse des prix des hydrocarbures qui ont atteint un niveau sans précédent, poussant plusieurs entreprises et entreprises à baisser le rideau, face à des autorités sourdes.