Les participants à l’ouverture de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères préparatoire au Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau du Sommet, ont appelé samedi, à Alger, à faire du Sommet arabe accueilli par Alger une rencontre. à prendre des mesures décisives pour unifier les positions arabes et permettre au monde arabe de retrouver sa stabilité.
Dans ce contexte, le Secrétaire Général (SG) de la Ligue Arabe, Ahmed Aboul Gheit a exprimé dans son discours d’ouverture des travaux au Centre International de Conférences (CIC), l’espoir nourri par chacun de voir le 31ème Sommet Arabe a constitué un « tournant décisif » pour la relance de l’action arabe commune et le renforcement de ses performances, avertissant de la gravité des développements dans les territoires palestiniens occupés.
« Nos frères en Algérie travaillent avec dévouement et impartialité pour faire du Sommet arabe un événement exceptionnel et une rencontre capable d’ouvrir la voie à une action arabe commune pour la prochaine étape », a ajouté M. Aboul Gheit.
La phase actuelle « exige un travail sérieux de chacun pour renforcer la résistance palestinienne sur le plan économique et politique », a souligné le SG de la Ligue arabe, affirmant que « la signature de l’accord de réconciliation palestinien à Alger est un pas dans la bonne direction ».
Il a exprimé son souhait de voir cette réconciliation « traduite sur le terrain et les factions palestiniennes engagées dans ses termes ».
Pour sa part, le chef de la diplomatie tunisienne, M. Othman Jerandi, a salué les efforts déterminés déployés par l’Algérie pour la préparation du 31e Sommet arabe et pour réunir toutes les conditions qui garantissent le succès de cet important événement.
Il a souligné, à cet égard, l’intérêt porté par la Ligue arabe au renforcement des liens de coopération interarabe et son attachement au développement de ses actions tant au niveau régional qu’international.
Le ministre tunisien des Affaires étrangères a rappelé les actions menées par son pays lors de la présidence de la 30e session du Sommet « dans un contexte international sans précédent imposé par la pandémie de Covid-19 et à la lumière de la révision, à l’échelle, des priorités dicté par la crise ukrainienne, avec un sens élevé des responsabilités et un engagement aussi constant que possible pour des causes justes ».
La Tunisie « a veillé à être une force de proposition qui favorise l’établissement de passerelles de dialogue, en intensifiant les concertations et la coordination entre tous les pays frères », a-t-il dit.
Durant sa présence au Conseil de sécurité, la Tunisie s’est efforcée de renforcer les contacts entre les Arabes et d’unifier les rangs face aux défis auxquels la région est confrontée, ainsi que de soutenir la position des pays pour résoudre les crises en tête desquelles se trouve la question palestinienne . et son action pour faire face aux crimes de l’occupant sioniste.
La Tunisie a également contribué à la réalisation du consensus inter-libyen pour la réalisation des élections dans ce pays, a-t-il rappelé, saluant également le consensus des factions palestiniennes en faveur de la « Déclaration d’Alger ».
Le ministre tunisien des Affaires étrangères a qualifié le sommet arabe d’« opportunité exceptionnelle » pour unifier les positions arabes et rétablir la stabilité au Yémen, en Irak et au Liban.
Le succès du sommet d’Alger : un nouveau départ pour l’action arabe commune–
Prenant la relève de son homologue tunisien, dont le pays a présidé la 30e session du Sommet, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a déclaré que « l’Algérie fonde de grands espoirs sur la contribution de tous à Alger. Le sommet pour initier un nouveau départ pour l’action arabe commune, en suivant une approche qui peut transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent. »
M. Lamamra a appelé, face à ces évolutions, à l’impératif de « multiplier les efforts, en agissant au sein d’un ensemble cohérent et unifié, en tenant compte du principe d’unité de destin et des valeurs et engagements sous-jacents, tout en œuvrant pour renforcer les constantes de son intégration et de sa renaissance en tant que Nation ».
Les évolutions du monde, aussi complexes soient-elles, « ne doivent pas nous distraire des préoccupations de notre nation arabe », a-t-il insisté, citant notamment « la cause palestinienne, qui traverse aujourd’hui l’une de ses étapes les plus difficiles. , une phase marquée par un processus politique bloqué, et un occupant qui persiste dans sa politique de facto accomplie ».
Le chef de la diplomatie algérienne a salué, à cette occasion, « les frères palestiniens pour leur adhésion à l’initiative de réconciliation lancée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au début de cette année, en coordination avec son frère, le président ». Monsieur Mahmoud Abbas, un processus couronné par la signature de la +Déclaration d’Alger+ sanctionnant la Conférence pour l’unification des rangs palestiniens pour l’unité nationale palestinienne ».
« Nous espérons, sur la base de cette plate-forme, que nous pourrons travailler ensemble pour parvenir à un consensus plus large pouvant conduire à l’unification des pays arabes, à renforcer leurs rangs et à conjuguer leurs efforts, pour résoudre les crises aiguës que traverse notre région arabe, qui est devenue le théâtre de conflits entre de nombreuses puissances étrangères », a poursuivi M. Lamamra.
Et d’ajouter : « la situation difficile que traversent nos frères en Libye, en Syrie, au Yémen, en Somalie, au Soudan mais aussi au Liban, nous interpelle plus que jamais à compenser les efforts manqués ».
Les travaux de la réunion préparatoire des ministres des affaires étrangères du Conseil de la Ligue des États arabes au sommet se poursuivent samedi soir à huis clos.