Des espaces artistiques repensés et réaménagés, dédiés aux amateurs et professionnels du quatrième art, ont été inaugurés dimanche au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), par la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, en présence de plusieurs artistes.
Le ministre de la Culture et des Arts a inauguré, entre autres espaces, le Centre de documentation et de numérisation, désormais réservé aux étudiants et universitaires, ainsi qu’une salle équipée dédiée aux spectacles de danse classique.
Accompagnée du directeur du TNA, Mohamed Yahiaoui, Soraya Mouloudji a également inauguré l’espace polyvalent, Abdelkader-Safiri, dédié aux répétitions de spectacles de théâtre et de danse, ainsi qu’à la direction d’acteurs dans la Master Class et à la présentation d’expérimentations. pièces.
Le même espace est destiné notamment à accueillir le Laboratoire Algérien d’Expérimentations et de Recherches Théâtrales, créé en 2020, et dont l’action sera menée grâce à une étroite collaboration entre le TNA et l’Institut Supérieur des Métiers des Arts du Spectacle et de l’Audiovisuel (ISMAS), qui soutiendra et suivra des projets artistiques.
A cette occasion, le Ministre de la Culture et des Arts a mis en place le Comité Artistique et Scientifique pour la saison 2022-2023.
D’autres espaces portent le nom d’artistes, dramaturges et intellectuels algériens, comme le Club Mohamed-Boudia, dédié aux rencontres entre étudiants, artistes et universitaires.
A la fin de la visite, Soraya Mouloudji a visionné le monodrame « Kadra aâla ch’qaha » (capable de surmonter les épreuves de la vie), écrit, réalisé et présenté par la comédienne Nesrine Belhadj.
D’une durée de 45 minutes, le spectacle traite de la femme opprimée, soumise au regard oblique d’une pensée archaïque, une belle matrice qui lui a permis de mettre le doigt sur les ratés de la société, évoquant, entre autres, la condition d’artiste .
Après une déception conjugale, elle décide alors de s’inscrire auprès d’une agence matrimoniale pour trouver un nouveau mari et mettre fin à toutes les rumeurs.
Très à l’aise et époustouflante dans le jeu, Nesrine Belhadj, épaulée par Chabane Moudjer dans la mise en scène, l’éclairage et le choix de la bande son et des chorégraphies de Slimane Habès, a occupé tous les espaces de la scène, incarnant avec brio une dizaine de personnages, entre prétendants au mariage et vieilles femmes, commères et mauvais conseillers.
Nesrine Belhadj a été ovationnée par le public nombreux présent à ce spectacle produit par la TNA.
Auparavant, la fanfare de la Coopérative « Tassili » de Constantin, présentait sur la place publique Mohamed-Touri, à côté de TNA, le spectacle de rue « Errih fech’bek » (que du vent dans le filet), tiré du patrimoine populaire universel et traiter avec les escrocs qui vendent tout et n’importe quoi aux enchères.
De l’âne crachant des pièces d’or, à la flûte au pouvoir magique de ressusciter les morts, au pauvre berger exécuté à la place du beau parleur, activement recherché et arrêté, à la sirène qui vit en haute mer et accorde toutes sortes de souhaits , le génie malsain de trouver des moyens de survie et de liberté pour ces manipulateurs d’émotions, est poussé à son paroxysme.
Seif El Islem Boukerrou, Yacine Tounsi, Mohamed Chérif Hamza et Kamel Eddine Ferrad, les animateurs de ce beau spectacle théâtral, ont bien échangé avec le public qui les a longuement applaudis.