Les hommes politiques et factions palestiniens ont salué, jeudi, les efforts déployés par l’Algérie, conduite par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et couronnée par la signature de la « Déclaration d’Alger » issue de la « Conférence d’unification des rangs palestiniens qu’ils appelaient un événement historique .
Dans une déclaration à l’APS, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a souligné que « cet événement historique s’inscrit dans les annales de l’histoire de l’Algérie, connue pour ses positions fermes en matière de diplomatie et de politique étrangère ».
M. Boughali espère que la réconciliation palestinienne pourra donner « une forte impulsion » au sommet arabe prévu les 1er et 2 novembre à Alger.
L’Algérie « a toujours soutenu la cause palestinienne. Aujourd’hui, on assiste à la cohésion entre toutes les factions palestiniennes sur la terre algérienne. C’est une chose positive et qui honore la diplomatie algérienne », a-t-il déclaré. – il dit.
Pour sa part, le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh a déclaré : « nous remercions l’Algérie pour son soutien et son intérêt pour la cause palestinienne, ainsi que pour sa contribution à la réalisation du processus d’unification ».
« Le fait que nous soyons parvenus à un accord aujourd’hui confirme que nous sommes capables, voire déterminés, pour la proclamation d’un État palestinien sur tous ses territoires, le retour des réfugiés et la libération de nos détenus. »
Pour sa part, Ahmed Al-Majdalani, secrétaire général du Front de lutte du peuple palestinien (FPLP) et membre du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a qualifié l’accord palestinien d' »événement historique ». , saluant les efforts de l’Algérie et du président Tebboune pour parrainer la déclaration et la signer sur le sol algérien, dans la salle même où la création de l’État de Palestine a été proclamée en 1988.
Al Majdalani a exprimé les aspirations du peuple palestinien face à cet événement qui a permis l’élaboration d’une feuille de route pour mettre fin à la division, soulignant que la signature de cet accord reflète la symbolique que représente l’Algérie pour les factions palestiniennes et le peuple palestinien.
Les factions palestiniennes affirment que la Déclaration d’Alger sera mise en œuvre et ne restera pas lettre morte.
Azzam Al-Ahmad, membre du comité exécutif de l’OLP et du comité central du mouvement « Fatah », a déclaré que cette déclaration ne restera pas lettre morte, soulignant que sa faction ainsi que tous les partis palestiniens sont prêts à mettre en œuvre tous ses termes ».
« Les partis palestiniens sont optimistes et rassurés de voir que l’Algérie chapeaute le groupe de travail algéro-arabe chargé de suivre la mise en œuvre de la Déclaration », a-t-il encore souligné. « Toutes les questions litigieuses entre les partis palestiniens ont été réglées », a-t-il dit, ajoutant que la question de la formation du gouvernement a été reportée jusqu’à ce que la question gouvernementale soit résolue, que des élections générales aient lieu et que les factions s’unissent sous le drapeau. de l’OLP ».
Sur la possibilité d’un consensus arabe sur la cause palestinienne lors du sommet de novembre, M. Azzam a déclaré qu’il n’avait « aucun doute que les dirigeants arabes, sous la direction de l’Algérie, réussiront à unifier leur voix sur la question palestinienne ».
Le secrétaire général du Parti du peuple palestinien et membre du comité exécutif de l’OLP, Bassam Salhi a déclaré, pour sa part, que cet accord entre les factions palestiniennes « est d’une grande importance, surtout après la décision de l’Algérie de respecter ce dernier et d’assurer son suivre. -en coopération avec les États arabes », ajoutant que « le document exige des efforts arabes pour surmonter d’autres obstacles ».
Il s’est dit confiant qu’avec la présidence algérienne du Sommet arabe, l’efficacité de sa diplomatie et la solidarité des peuples arabes avec le peuple palestinien, tous les obstacles seront levés pour remettre la cause palestinienne au centre des événements, notamment dans le face aux tentatives de suppression.
De son côté, le porte-parole du Front Populaire de Libération de la Palestine, Anouar Rajah explique que, parmi ses clauses importantes, la Conférence prévoit notamment « le traitement des principales causes de la division et l’identification des vrais problèmes par fournir le cadre nécessaire avec le soutien du peuple algérien, représenté par son gouvernement et son président, et l’engagement des parties palestiniennes à la mise en œuvre du document ».
M. Rajah a souligné « l’impératif d’activer les institutions de l’OLP avec un programme politique pour l’étape actuelle », notant que la question du gouvernement et la direction des affaires courantes des Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie « seront examinées plus tard ».