L’Algérie commémore cette année, en même temps que le 60e anniversaire de son indépendance, et le 67e anniversaire de l’inscription de la « question algérienne » à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU en 1955, soutenue par le Front de libération nationale (FLN), pour donner une dimension mondiale à la révolution algérienne, qui devint plus tard une inspiration et un modèle pour de nombreux mouvements de libération.
Un an après le début de la glorieuse Guerre de Libération Nationale le 1er novembre 1954, les dirigeants de la Révolution décident de mener, en plus de la lutte armée, une action diplomatique, sur fond d’idée de s’ouvrir ouvertement et revendiquer à nouveau l’indépendance « dans le but de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec le soutien de tous nos alliés naturels », écrivent les membres fondateurs du FLN.
Ainsi, dès le début de 1955, le FLN accorde une importance à la recherche d’aide étrangère, en constituant un groupe de militants dotés d’un grand potentiel, menés par Hocine Aït Ahmed, M’hamed Yazid et Abdelkader Chanderli.
En mettant tous leurs efforts sur la scène internationale, les trois hommes réussirent à faire participer pour la première fois l’Algérie, alors en guerre, à la Conférence du non-alignement à Bandung (Indonésie) en avril 1955, en présence de plusieurs personnes. chefs d’État.
Non content de jouer le rôle de simples figurants, les représentants du FLN parviennent alors à faire entrer dans le débat la question algérienne, au sein de laquelle des hommes d’Etat comme l’ancien président indonésien Soekarno ou l’ancien premier ministre indien Jawaharlal Nehru, s’étaient convertis à la thèse nationale.
Grande victoire diplomatique
Joignant les paroles aux actes, trois mois plus tard, quatorze chefs d’État du groupe arabo-asiatique écrivent une lettre au Secrétaire général des Nations unies, demandant l’inclusion de l’Algérien question à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’Assemblée générale, malgré l’opposition des alliés de la France.
Ainsi, le 30 septembre 1955, le problème algérien acquiert définitivement une dimension internationale qui lui assure une légitimité incontestée, avec l’ouverture d’un bureau du FLN à New York.
C’est la première victoire diplomatique du FLN dans sa lutte pour l’internationalisation de la question algérienne.
Après cinq ans de débats, en 1960, les pourparlers aboutissent à l’adoption d’une résolution reconnaissant « le droit du peuple algérien à l’autodétermination et à l’indépendance ». Les efforts ingénieux d’Abdelkader Chanderli et de M’hamed Yazid ont réussi à gagner le soutien de John F. Kennedy, devenu sénateur des États-Unis et qui s’était prononcé en faveur de l’indépendance de l’Algérie, marquant un tournant décisif en faveur de l’Algérie. cause.
Le succès remarquable du FLN dans sa guerre diplomatique pendant les près de huit ans de la révolution est devenu une source d’inspiration pour d’autres mouvements de libération nationale.
Soixante ans à l’ONU
En 2022, l’Algérie célèbre non seulement le 60e anniversaire de la reconquête de l’indépendance, mais aussi celui de son adhésion en tant qu’État membre de l’ONU (octobre 1962), trois mois après la proclamation de l’indépendance.
Convaincue que l’ONU peut être un outil efficace pour rapprocher les peuples, résoudre les conflits et maintenir la paix, l’Algérie en a fait la question de la lutte contre le colonialisme et de la défense des peuples opprimés son credo et la base de son action de politique étrangère. .
Chacun en soi et les principes de la Charte des Nations Unies, l’Algérie s’est fait un devoir d’aider à libérer ces peuples et de soutenir les mouvements de libération à travers le monde, devenant une destination privilégiée, voire la « Mecque » des révolutionnaires.
Par appartenance naturelle au Maghreb et à l’Afrique, l’Algérie apporte alors un soutien permanent aux pays encore sous domination étrangère, notamment la dernière colonie du continent, à savoir le Sahara Occidental, occupé par le Maroc depuis 1975. et reste particulièrement attachée à ses principes et valeurs défendre la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant.
L’Algérie, qui a payé cher le droit de redevenir une nation libre et indépendante, consacre tous ses moyens à l’établissement d’une paix durable et réelle entre les peuples et apporte toute sa contribution à sa protection.