La 18e édition du festival de la chanson amazighe a démarré en fanfare mercredi soir à Béjaïa avec une programmation aussi subtile qu’éclectique.
De la catégorie mélodieuse à la catégorie « hot » et bouillonnante, en passant par la chanson lyrique, tous les genres étaient là et se sont succédés dans des sets captivants et engageants, pour le plus grand plaisir du public qui s’en délectait à loisir.
Organisé par le centre national de recherche sur la langue et la culture amazighes et l’association culturelle « Assalas » dont il dépend, l’événement a, en effet, drainé la foule nombreuse et suscité de rares moments de communion et de joie. C’était envoûtant depuis le début qui a commencé vers 22h jusqu’à ce que le rideau tombe vers 1h du matin ce jeudi.
Le public a chanté, dansé et regardé toute la débauche des interprètes qui n’en ont pas manqué à leur tour, offrant une générosité et une ambiance festive digne des grands jours.
La soirée, placée sous le signe de l’hommage d’Idir, a été animée par des figures confirmées voire stars, comme Hacene Ahres, le maître de la romance, Boubker Kherraz, le rockeur, dont le genre typique et inclassable ou Taous Arhab, qui rappelle Malika Doumrane ou découvertes, comme Hamouda Kaci, étudiant à l’université de Tizi-Ouzou, ou Zaidi Toufik, 20 ans, qui a réalisé une performance remarquable.
Ces deux artistes en herbe participent à ce festival en tant que candidats à un concours, organisé parallèlement à l’événement, et visent à terme une place sur le podium aux côtés de cinq autres candidats, déclarés vainqueurs lors des précédents tours préliminaires dans les wilayas de Batna, Tamanarasset, Bouira, Béjaïa, Boumerdès et Tizi-ouzou.
En tout cas, cette séance inaugurale de la journée, déjà prélude au succès du festival, qui chaque jour offre une si belle cote, avec le passage tour à tour de 04 à 05 chanteurs célèbres par jour, deux à trois candidats en le concours et les « surprises » pour découvrir, avec le bouquet final, la participation très attendue des grandes stars que sont Ali Amrane et Mohamed Allaoua.
Habituellement organisé par la municipalité de Bejaia, le festival change désormais de mains et passe dès cette session sous le contrôle du centre national de recherche en langue et culture amazighes, notamment dans ses aspects d’organisation et de choix des participants. Son financement sera toutefois assuré par ses sponsors traditionnels, notamment l’ONDA mais surtout par APC, qui restera un partenaire privilégié, selon ses organisateurs.