La tentative du Marocain Ahmed Raïssouni d’attaquer l’Algérie n’a pas duré longtemps, ses propos hostiles n’ont eu aucun écho au sein de l’Organisation qu’il préside et il n’a eu d’autre choix, suite à sa sortie dérisoire, que de présenter sa démission de la présidence de l’Union internationale. des oulémas musulmans (UIOM).
En effet, le Conseil d’administration de l’UIOM a décidé d’accepter la démission de Raïssouni de la présidence de l’Union, et de la soumettre à l’Assemblée générale extraordinaire pour qu’elle statue dans un délai n’excédant pas un mois, précise un communiqué de presse de l’organisation, précisant que ce poste intervient « pour faire prévaloir l’intérêt et conformément aux Statuts de l’Union ».
Le secrétaire général de l’UIOM, Ali Mahieddine Al Kara Daghi avait publié une mise au point dans laquelle il prenait ses distances avec les propos provocateurs de son président, indiquant que « la charte du syndicat prévoit que l’avis qui lie l’UIOM est celui qui fait l’unanimité, dûment signée par le Président et le SG après consultation, et ce, avant sa publication au nom de l’UIOM, Partant de ce principe, les propos du Président et du SG dans les interviews et les articles n’engagent que les auteurs et en aucun cas l’Union ».
L’histoire retiendra du communiqué provocateur de Raïssouni, une personnalité qui devrait promouvoir les valeurs de l’Islam, la malheureuse tentative d’attiser la fitna et de semer le trouble dans la région.
Ses appels ont levé le voile sur une pensée extrémiste reflétant la doctrine expansionniste du Makhzen et sa haine de l’Algérie.
La tentative désespérée de Raïssouni d’utiliser sa position à la tête de l’UIOM pour attaquer l’Algérie et la Mauritanie voisine a suscité l’indignation des Algériens, de la classe politique et des associations de la société civile.
L’Association des oulémas musulmans d’Algérie (AOMA) a décidé, dans ce contexte, de geler ses activités au sein de l’UIOM et a demandé à tous les oulémas musulmans de lui emboîter le pas en exigeant la destitution de Raïssouni.
Le président de l’AOMA, M. Abderezzak Guessoum, réagissant à l’acceptation de la démission de Raïssouni par l’UIOM, a déclaré que cette dernière est intervenue en réponse aux « demandes justes et légitimes des oulémas algériens », annonçant, dans le même temps, la reprise des activités au sein de l’Union, « en toute fierté », les objectifs de l’opinion publique algérienne étant atteints.
Raïssouni, qui a remarqué un silence accablant sur les visites successives des militaires et des responsables de la sécurité sionistes au Maroc, aurait dû, au lieu d’attaquer l’Algérie, œuvrer pour empêcher la normalisation qui a ouvert l’accès de l’entité sioniste au Maroc et dans tout le Maghreb région, je pense à beaucoup d’associations.
Dans le même ordre d’idées, les partis politiques nationaux ont été unanimes sur le fait que les propos de Raïssouni ne provenaient que « d’un haineux ignorant qui méconnaît les valeurs de l’islam ».
« Les tentatives d’atteinte à la souveraineté et à l’unité territoriale de l’Algérie, soit par la voie officielle, soit par celle des oulémas, sont devenues monnaie courante sur fond de silence assourdissant du régime makhzen, qui confirme la politique colonialiste et expansionniste nature du Maroc, qui ne respecte aucun livre. ni les lois internationales, ni même le bon voisinage », ont-ils souligné.
Les propos de Raïssouni ne sont pas passés inaperçus même auprès des Mauritaniens eux-mêmes visés par ses flèches empoisonnées, dans la mesure où l’Autorité mauritanienne des oulémas musulmans a qualifié ces propos de « divagations infâmes ». étranger à l’unité des rangs musulmans.
Le Haut Conseil des imams sahraouis a, pour sa part, qualifié les propos d’Ahmed Raïssouni d' »injustes » et de « lapsus dangereux », ajoutant que « l’appel lancé par cet individu au djihad contre le Sahara occidental, l’Algérie et la Mauritanie pour les placer sous l’autorité marocaine régime. domination, n’est que pour plaire à son régime colonialiste et expansionniste, au mépris total du véritable ennemi de la nation et des peuples musulmans, dans les bras desquels le régime marocain s’est réfugié ».