Le Comité d’urgence de l’OMS sur la variole se réunit pour la première fois jeudi pour décider si l’épidémie est une urgence internationale, mais aussi pour faire des recommandations, notamment sur la vaccination.
La réunion devrait commencer en milieu de journée, mais les conclusions des experts ne devraient être connues qu’au moins vendredi.
Une augmentation inhabituelle des cas de variole chez les singes a été détectée depuis le mois de mai en dehors des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, où le virus circule normalement. La région européenne est au cœur de la propagation du virus.
Connue de l’homme depuis 1970, la variole est une maladie rare.
Elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement vers une éruption cutanée, avec formation de croûtes. Le plus souvent bénigne, elle guérit généralement spontanément au bout de deux à trois semaines.
Face à cette épidémie mondiale, l’OMS a annoncé le 14 juin qu’elle souhaitait convoquer un comité d’urgence.
« Le comité d’urgence avisera le directeur général de l’OMS si l’événement est une urgence de santé publique d’intérêt international », le niveau d’alerte le plus élevé de l’organisation, a déclaré l’OMS cette semaine.
La décision finale appartient toujours au chef de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Si une urgence sanitaire est déclarée, le comité est également chargé de formuler des recommandations « sur la manière de mieux prévenir et réduire la propagation de la maladie et de gérer la réponse globale de santé publique ».
Entre le 1er janvier et le 15 juin, 2.103 cas confirmés, dont un décès au Nigeria, ont été signalés à l’OMS dans 42 pays, dont l’Afrique. De son côté, le bureau régional de l’OMS a indiqué mercredi que 2.746 cas avaient été signalés au 21 juin.
L’OMS considère que le nombre réel de cas est susceptible d’être plus élevé dans le monde et considère que le virus a dû déjà circuler avant l’épidémie actuelle, sans que sa transmission ne soit détectée.
Connue de l’homme depuis 1970, la variole est considérée comme beaucoup moins dangereuse et contagieuse que sa cousine la variole, éradiquée en 1980. C’est une maladie rare causée par un virus transmis à l’homme par des animaux infectés. Mais dans le monde d’aujourd’hui, la transmission interhumaine est au premier plan.