Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural Mohamed Abdelhafid Henni a indiqué jeudi à Alger que les prix des animaux étaient abordables dans les régions accueillant l’activité par rapport aux grandes villes, notant que les prix devraient se stabiliser dans les prochains jours.
Dans une déclaration à la presse en marge d’une session plénière de l’Assemblée populaire nationale (NPA), présidée par le vice-président de la Chambre basse Ali Tarbago, en présence de la ministre des Relations parlementaires Besma Azouar, M. Henni a expliqué que « les prix du bétail varient en fonction des taxes et des coûts de l’activité ».
Il précise, dans ce contexte, que « les prix du bétail étaient abordables dans les régions d’élevage par rapport aux grandes villes où le bétail est vendu dans les points de vente, ce qui explique la hausse des prix ».
A cet égard, le ministre a souligné l’impératif de « trouver une solution radicale aux débouchés anarchiques tenus par des personnes inexpérimentées », soulignant que l’élevage doit être réalisé par des spécialistes qui fournissent une alimentation à base d’orge pour assurer une bonne qualité de viande et évite ainsi le phénomène de putréfaction enregistré les années précédentes à la suite du changement brutal d’alimentation.
« Nous nous sommes coordonnés avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations et les autorités locales des wilayas pour organiser le marché de Rahma où toutes les bonnes conditions sont assurées », a-t-il déclaré, exhortant les citoyens à éviter les ventes anarchiques.
Au cours de la séance des questions orales, le ministre, qui a répondu à une question sur l’accompagnement scientifique des travaux d’amélioration dans la wilaya de Tébessa, a précisé que l’Institut national de médecine vétérinaire (INMV) ».
Il a rendu compte des travaux en cours pour relancer le projet de création d’un institut agricole dans la wilaya de Tébessa au profit du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour former des directeurs spécialisés dans l’encadrement des élevages.
S’agissant de l’application de la loi 18-83 du 13 août 1983 relative à la propriété des immeubles dans le Sud, notamment dans la wilaya d’Ouled Djellal, M. Henni a précisé que cette loi est en vigueur, expliquant qu’après la création d’Ouled Djellal wilaya, le fichier foncier agricole a été transféré de Biskra à Ouled Djellal.
Cette base de données contient des statistiques sur 3.927 exploitations ayant bénéficié de décisions de concession sur une superficie de 23.753 hectares, en plus de rendre 922 décisions concernant la levée de la clause résolutoire pour une superficie de 5.018 hectares.
Le nombre d’exploitations concernées par les décisions de rupture de contrat est de 1.720 exploitations sur une superficie de 10.938 hectares, alors que 293 dossiers ont été transférés lors de la transmission des actifs.
M. Henni a souligné que le secteur avait instruit les walis « d’accélérer les opérations de défrichement des terres agricoles et de permettre aux agriculteurs de récupérer leurs terres », ajoutant que dans le décret exécutif no. 21-432, qui définit les conditions d’octroi des terres dans les Domaines de l’Etat lors de l’aménagement, 434.000 hectares de terres ont été mobilisés et accordés à des investisseurs.
Ces investisseurs ont déposé leurs candidatures via le site Internet de l’Office national de l’agriculture au Sahara. A ce jour, 140 projets d’investissement ont été attribués dans les régions du sud telles que l’Adrar, Timimoun, El Menia et Ouargla, a ajouté le ministre. Pour l’extension des capacités de stockage de céréales dans la wilaya d’Adrar, le ministre a rappelé que le projet est confié à un groupement algéro-italien pour la construction de 30 silos en acier par la société « BATIMETAL », ajoutant que le taux de réalisation du projet n’a pas pas dépasser 32% en raison de lacunes dans le travail. Les mesures nécessaires seront prises à l’encontre de l’entreprise qui n’aura pas honoré ses engagements contractuels.
Concernant le projet de construction de 6 unités de stockage de proximité dans la même wilaya, le ministre a souligné que ce projet dépend des montages financiers. Concernant l’extension des périmètres irrigués dans la wilaya de Mila, M. Henni a indiqué que les périmètres irrigués à travers le pays s’élèvent actuellement à plus de 1.400.000 ha, dont 64% utilisent des systèmes d’irrigation économiques tels que l’aspersion et le goutte-à-goutte.
La wilaïa de Mila dispose de 19.730 ha de périmètres irrigués, dont 16.700 ha sont équipés d’un système d’irrigation économique, a-t-il indiqué, ajoutant que la wilaya a bénéficié, en transferts importants du barrage de Beni Haroun, du périmètre d’irrigation de Teleghema. à travers 4 communes, dont l’exploitation a commencé en mars 2018.
La wilaya a bénéficié en 2021 d’une superficie irriguée de 4.200 ha, dont 1.700 ha pour les céréales, 2.200 ha pour les légumes et 300 ha pour les fourrages verts, a ajouté le ministre.
Un dossier technique a été établi pour l’extension de ces périmètres de 2.000 ha suite à une étude réalisée par le secteur des ressources en eau, en plus d’une étude pour la construction de 3.000 ha d’autres dans le barrage de Hammam Gruz. Une étude a été proposée en 2020 au Ministère des Ressources en Eau pour la construction de périmètres irrigués dans le barrage de Beni Haroun sur 4.000 ha supplémentaires.