Les experts et personnels du secteur de la santé se sont concentrés sur la révision du système de santé et l’élaboration d’une stratégie adaptée aux évolutions de la société, à la veille du séminaire national sur la modernisation du système de santé.
Ce séminaire, qui réunira plus de 700 participants, est « d’une grande importance » pour le secteur, surtout dans cette situation sanitaire marquée par une pandémie mondiale de coronavirus (Covid-19) qui n’a pas épargné l’Algérie et a eu des répercussions sur un système qui souffrait déjà de dysfonctionnements.
Placé sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ce séminaire réunira les partenaires sociaux et la société civile qui examineront les grandes lignes de la stratégie nationale pour la mise en place d’un nouveau système capable de répondre aux besoins de la population selon les normes internationales. , selon les organisateurs.
Ce séminaire se déroulera sous forme d’ateliers pluridisciplinaires qui seront couronnés de recommandations pratiques qui permettront une évaluation de la situation sanitaire et la proposition de solutions réalisables.
Cette réunion nationale a été précédée, depuis début octobre dernier, d’une réunion locale de revue du système national de santé.
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a souligné une refonte radicale et totale du système national de santé pour prendre en compte les besoins de santé des citoyens, ce qui, selon lui, est « une révolution sanitaire », s’engageant dans cette direction. améliorer la situation socioprofessionnelle des praticiens de santé.
Le Premier Ministre et Ministre des Finances Aïmene Benabderrahmane a indiqué que la tenue de réunions nationales dans le secteur de la santé, sous la direction du Président de la République, visait à établir un diagnostic minutieux du secteur et à trouver des solutions opérationnelles réalisables. sur le terrain.
Il a également souligné la détermination du gouvernement à lancer, dans les plus brefs délais, la révision de l’ensemble du système de santé, en menant une réforme profonde et globale, basée principalement sur la révision de la carte sanitaire et l’adoption de nouvelles normes à prendre prend en compte les besoins réels de chaque région, suite à un diagnostic précis et des données objectives.
Pour le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, ce séminaire national sera l’occasion de présenter les demandes et propositions des participants et « de renforcer les fondements du système national de santé, en proposant des solutions pratiques réalisables », ajoutant que « le Le Président recevra un rapport détaillé sur les recommandations de ces réunions ».
Il est temps d’opérer un « véritable changement » en abordant les problèmes clés et en mettant en œuvre des normes de gestion adaptées aux exigences sanitaires actuelles et futures, a-t-il déclaré.
A cette occasion, le président du Comité d’Experts Cliniques (CEC), Ammar Tebaibia a indiqué que la réforme du système de santé « nécessite l’association de tous les acteurs dont le citoyen qui est désormais conscient de ses besoins de santé ».
M. Tebaibia a également appelé à « une coordination entre les secteurs public et privé pour créer une complémentarité et répondre à la demande croissante de la société ».
A son tour, le chef du service d’épidémiologie et de médecine préventive du CHU de Tipasa, Abderrezak Bouamra, a estimé que la réforme du système de santé a commencé par l’organisation des services et des structures du secteur, en les alignant sur les indicateurs épidémiologiques qui ont émergé ces dernières années dans le monde entier.
Le spécialiste a également souligné la nécessité de motiver le personnel du secteur pour maintenir la stabilité et mettre fin à la fuite des cerveaux des pays européens.
Les spécialistes ont appelé à l’adoption de lois accompagnant l’application de la loi sanitaire de 2018.
Concernant la situation épidémiologique liée au COVID-19, le ministre de la Santé a signalé près de 5.000 cas de contamination entre le 1er et le 25 décembre 2021, dont 81 % n’ont pas été vaccinés, soit 8 personnes sur 10, tandis que 357 personnes ont été hospitalisées au cours de la même période pour des soins intensifs (90 % non vaccinés), précisant qu’« aucun des patients placés en réanimation n’est vacciné ».
Le Pr Benbouzid a déploré la réticence de certains citoyens à se faire vacciner contre le Covid-19, malgré tous les moyens mobilisés pour faire de cette opération un succès, en plus des campagnes de sensibilisation lancées aux quatre coins du pays.