Les événements de Sakiet Sidi Youcef, dont le 66ème anniversaire sera commémoré jeudi, se veulent un symbole de la lutte commune entre les peuples algérien et tunisien et un véritable témoignage des liens de solidarité et de complémentarité existant depuis des décennies entre deux voisins. pays, parvenant à construire des relations stratégiques exceptionnelles et exemplaires.
Au cours des quatre dernières années, les relations fraternelles algéro-tunisiennes ont connu de grands progrès, grâce à la forte dynamique insufflée, sous la houlette des dirigeants des deux pays, par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et son homologue tunisien. frère. Le Président Kaïs Saïed, qui a grandement contribué à la promotion de la coopération et de la coordination bilatérales, notamment en intensifiant les visites officielles et en diversifiant les mécanismes de consultation politique afin de renforcer leur consensus sur les évolutions régionales et internationales et de renforcer l’intégration économique, la coopération dans le domaine de la sécurité ainsi que la cohésion sociale entre les deux peuples.
Cette concertation politique s’est notamment traduite par la visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, en Tunisie vendredi dernier, en qualité d’envoyé spécial du président de la République, où il a été reçu par le président Kaïs. Saïed, à qui lui a transmis un message écrit de son frère, le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui assure un contact permanent et une coordination continue avec son frère, le Président Kaïs Saïed, dans le cadre de leurs efforts inlassables pour promouvoir concrètement les relations algéro-tunisiennes à le plus haut niveau. niveaux, dans l’intérêt des deux pays, de la région et du voisinage régional.
Dans le contexte de la dynamique très positive qui marque les relations algéro-tunisiennes, notamment en matière de développement des régions frontalières, la première session de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes a eu lieu la semaine dernière à Alger, et dont l’activité a été couronnée par la signature d’une feuille de route aux contours bien définis qui contient de vrais projets, placés au centre des priorités actuelles.
Ces projets visent le développement des échanges commerciaux et économiques à travers les frontières, la réactivation des liaisons terrestres et la création d’une société d’exposition algéro-tunisienne pour assurer un dynamisme commercial le long de la bande frontalière, en complément des programmes de formation dans les domaines du tourisme. , de l’énergie et du pétrole, la création d’un système commun de prévention, d’alerte précoce et d’intervention pour lutter contre les incendies de forêt et renforcer davantage la coordination de la sécurité dans la région.
Il faut rappeler que les zones frontalières ont été les plus belles images de solidarité et de cohésion entre les deux peuples frères qui, animés par la croyance en la communauté de leur destin, ont affronté la machine coloniale française de destruction.
Durant la Guerre de Libération Nationale, le village de Sakiet Sidi Youssef fut une escale pour les moudjahidines blessés de l’Armée de Libération Nationale (ALN) en partance pour la ville tunisienne du « Kef », jusqu’au 8 février 1958 marquant la date d’un odieux massacre. crime commis. par les forces coloniales, où près de 100 civils sans défense ont été martyrisés, dont 20 écoliers et 31 femmes, en plus de 130 blessés.
Ce massacre constitue un acte de vengeance flagrant de la part de l’Armée française de colonisation, qui subit une cuisante défaite lors de la bataille du « Djebel El Ouasta » le 11 janvier 1958, au cours de laquelle 16 soldats français furent tués et 4 autres capturés et capturés. traités comme prisonniers de guerre par le 3e bataillon de l’ALN sous le commandement du colonel Tahar Zbiri, avant d’être libérés ultérieurement dans le cadre de négociations entre le Front de libération nationale (FLN) et les autorités d’occupation.
Contrairement au traitement réservé à l’ALN, la barbare machine criminelle du colonisateur français a commis un crime contre l’humanité imprescriptible en mobilisant, un jour de marché hebdomadaire, 25 bombardiers B-26 et en ciblant une école primaire, des maisons et un siège de la Croix-Rouge. .
C’est un crime condamné même par les alliés historiques de la France, comme la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, dont les ambassadeurs se sont rendus sur place au lendemain de ces événements pour constater les dégâts causés, en présence de plusieurs journalistes étrangers qui en avaient informé l’opinion publique mondiale. sur l’ampleur des destructions causées.
Ce massacre, qui reste, à ce jour, gravé dans toutes les mémoires, a aboli les frontières et posé les bases de relations bilatérales exceptionnelles renforcées de génération en génération, loin de tout intérêt égoïste.