Le commissaire européen aux océans et à la pêche, Virginijus Sinkevicius, a appelé les pays de l’Union européenne (UE) à envisager de nouvelles possibilités de pêche dans le cadre de l’accord UE/Mauritanie, car il pourrait être « impossible d’éviter une perturbation » des activités de pêche des navires de l’UE. dans les eaux du Sahara Occidental occupé, a rapporté l’Agence Europe.
En septembre 2021, le Tribunal de l’Union européenne a donné raison au Front Polisario, qui a affirmé que l’accord de pêche avec le Maroc avait été conclu sans le consentement du peuple du Sahara occidental. Le Conseil de l’UE a déposé un recours le 16 décembre 2021.
Dans ce contexte, le commissaire européen a rappelé que cet accord fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) dont le verdict devrait être rendu à l’automne prochain.
Avec cette procédure légale à l’esprit, M. Sinkevicius a signalé aux vingt-sept ministres de la pêche qu’il pourrait être « impossible d’éviter une perturbation » des activités de pêche des navires de l’UE dans les eaux congestionnées du Sahara Occidental.
C’est pourquoi il a exhorté les pays de l’UE à rechercher des moyens de trouver de nouvelles opportunités de pêche ailleurs dans le cadre de l’accord UE/Mauritanie, « parce que les quotas sont largement sous-utilisés ».
Dans une précédente déclaration à l’APS, le militant français des droits de l’homme Claude Mangin avait prédit que 2023 serait « décisif » pour la cause sahraouie, la CJUE devant statuer définitivement sur l’échange des accords de liberté signés entre le Maroc et l’UE et illégalement étendus aux territoires occupés. Sahara occidental.
Exprimant son optimisme quant à une issue favorable de ce nouveau processus, elle a indiqué que les décisions de la CJUE seront cette fois « définitivement approuvées » et « exécutives ».
« Nous pourrons attaquer le Maroc sur ce pillage systématique des ressources naturelles du Sahara Occidental, considéré comme un crime de guerre selon les Conventions de Genève », a-t-elle affirmé, soulignant également le fait que « le Maroc ne pourra plus pour financer sa politique de colonisation systématique ».
Pour rappel, l’accord de pêche Maroc/UE, dont le protocole actuel expire le 17 juillet, est entré en vigueur le 18 juillet 2019. Il permet à 128 navires de l’UE de pêcher illégalement dans les eaux congestionnées du Sahara Occidental.