Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa, a présenté, mardi, à l’Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi sur l’exercice du droit syndical.
Présentant ce texte en séance plénière présidée par M. Brahim Boughali, le président de l’APN, en présence de la ministre des relations avec le Parlement, Besma Azouar, M. Chorfa a indiqué que ce projet de loi vise à « renforcer le rôle de organisations syndicales ». dans la défense des droits et la réalisation de la justice sociale ».
« Ce projet de loi suit les orientations émises par le Président de la République en vue d’engager des réformes profondes, notamment en matière de relations sociales, en plus des orientations données lors des réunions du Conseil des ministres, qui visent à élaborer un projet de loi pour organiser l’action syndicale dans les différents secteurs », a-t-il expliqué.
Et précisons que le projet intervient pour donner une définition « plus claire » de la notion d’exercice du droit syndical, en établissant des principes consistant notamment à « garantir l’indépendance et la neutralité des syndicats, loin de toute politique partisane, distinguer le syndicalisme d’activité de l’exercice politique, réorganiser le paysage syndical en soutenant la création d’organisations syndicales fortes, mettre fin à la transhumance syndicale et instaurer le principe d’équité entre tous les syndicats sans aucune discrimination ». .
En ce sens, il a indiqué que le projet de loi vise également « la concrétisation de certaines dispositions de la Constitution qui garantissent l’exercice du droit syndical conformément à la loi », ajoutant que le texte prenait en compte « les normes relatives à la liberté d’association et à la préservation du droit d’organisation ».
Dans le même contexte, le ministre a noté que ce projet, qui comprend 164 articles répartis en 8 chapitres « a été élaboré et enrichi après concertation avec les organisations syndicales et patronales, ainsi qu’avec les instances consultatives, telles que la Commission nationale, économique et sociale Agence . et le Conseil de l’environnement (CNESE) et l’Observatoire national de la société civile (ONSC), ainsi que des experts et spécialistes du code du travail ».
« Le paysage syndical actuel est composé de 160 syndicats enregistrés, dont 99 organisations de travailleurs (72 dans le secteur de la fonction publique : 34 dans le secteur de l’éducation nationale et 20 dans le secteur de la santé), a révélé le ministre, ajoutant que du total nombre de syndicats, 61 organisations patronales représentent les différentes professions, secteurs et secteurs d’activité » et sur « 160 organisations syndicales autorisées, 43 sont inactives ».
La Commission de la santé, de la protection sociale, du travail et de la formation professionnelle du NPC a déclaré dans son rapport préliminaire que ce projet de loi vise à « renforcer le cadre juridique ».
L’examen de ce projet par ses membres et les directeurs du ministère a fait l’objet d’un long débat, les participants étant unanimes à affirmer que ses dispositions étaient favorables à l’activité syndicale dans notre pays.
A l’issue de cette présentation, les députés ont entamé le débat sur ce projet de loi.