Plusieurs pays ont pointé du doigt le Maroc lors de l’Examen périodique universel (EPU) de ce pays devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, dénonçant l’occupation illégale du Sahara Occidental et appelant à un référendum d’autodétermination dans cette non-autodétermination. le territoire gouvernant.
Ces pays ont interpellé mardi le Maroc sur la situation désastreuse qui prévaut dans les territoires sahraouis occupés, lors de la 41ème session du groupe de travail sur l’EPU qui se tient du 7 au 18 novembre à Genève.
Ainsi, les représentants de l’Afrique du Sud, du Luxembourg, de la Norvège, du Timor oriental et de l’Irlande, entre autres, ont demandé au Maroc « de faciliter d’urgence l’accès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) au Sahara occidental et de respecter les droits de l’homme des Sahraouis, y compris leur droit à l’autodétermination ».
L’Afrique du Sud a également appelé le royaume chérifien à « autoriser une évaluation indépendante de la situation des droits de l’homme » sur le territoire en attendant la décolonisation et « à lever toutes les mesures restreignant les déplacements des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes sahraouis ».
Son représentant a invité le Maroc à accepter la visite du Groupe de travail sur les entreprises et les droits de l’homme et à lui permettre de se rendre librement dans les territoires sahraouis. Une demande également exprimée par le Vanuatu.
En plus de faciliter l’accès au HCDH, le Timor oriental a appelé le Maroc à coopérer avec l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, à respecter, protéger et promouvoir les droits humains de tous les habitants de ce territoire non autonome et à leur permettre de – et exercer le droit à l’autodétermination par le biais d’un référendum démocratique.
De son côté, le Venezuela s’est dit « préoccupé » par les restrictions à la liberté d’expression au Sahara Occidental occupé et aussi par les actions des forces de sécurité, ainsi que certaines expulsions.
En ce sens, il a appelé le Maroc « à mettre fin au déni du droit à l’autodétermination, conformément au droit international, en organisant un référendum garantissant la libre expression » des Sahraouis.
Soulignant, pour sa part, que le droit à l’autodétermination est officiellement établi en droit international, la Namibie a rappelé que « le Royaume du Maroc continue d’occuper illégalement le Sahara Occidental ».
« Pour ajouter l’insulte à l’injure, certains États, en violation de leurs obligations erga omnes, continuent de reconnaître l’occupation illégale », a dénoncé le représentant de ce pays africain, regrettant que les pays aient choisi « l’opportunisme économique plutôt que les principes bien établis du droit international. « .
Dans ce contexte, il a appelé à « permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination par le biais d’un référendum libre, équitable et transparent administré par l’ONU » et « de respecter (leur) droit de jouir et de jouir pleinement et librement utiliser les ressources naturelles ».
L’Ouganda, quant à lui, a appelé à la mise en place d’un « mécanisme de responsabilisation pour surveiller de près et traiter les droits et libertés du peuple du Sahara occidental ».
Le représentant de l’Irlande, pour sa part, s’est dit préoccupé par le fait que les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes continuent d’être ciblés en raison de leur travail et font l’objet d’actes d’intimidation, de harcèlement, de menaces de mort, de criminalisation et d’agressions physiques et sexuelles, en particulier au Ouest. Sahara.
Il a appelé le Maroc « à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le respect des droits humains de tous les Sahraouis, y compris les défenseurs des droits humains, notamment en facilitant les mesures de surveillance ».