Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a rencontré mardi à Alger le président du Groupe de haut niveau pour la sécurité et le développement au Sahel, M. Mahamadou Issoufou, qui effectue une visite de travail en Algérie, un communiqué de presse libération du ministère.
« La réunion a porté sur la mise en œuvre du mandat confié par les Nations Unies et l’Union Africaine au Président Issoufou, en vue d’évaluer les défis auxquels sont confrontés les pays de l’espace géostratégique du Sahel et de recommander des réponses collectives appropriées, notamment en matière de sécurité et développement », indique le communiqué de presse.
A cet égard, « les échanges ont permis de mettre en lumière les efforts de l’Algérie en matière de coopération sécuritaire interafricaine pour lutter contre les menaces terroristes, ainsi que ses initiatives visant à promouvoir l’intégration économique en Afrique subsaharienne. -région à travers de grands projets structurants visant à promouvoir une prospérité partagée à travers la Zone Africaine de Libre Echange (AFFTA) », ajoute la même source.
En outre, « l’accent a été mis sur l’importance de concevoir et de mettre en œuvre des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique et de renforcer l’action de l’Union africaine, qui est appelée à assumer un rôle majeur dans la prévention et la résolution des crises politiques et sécuritaires sur le continent et de promouvoir réponses collectives aux défis climatiques, démographiques, humanitaires et de développement économique et social ».
A l’issue de la rencontre, M. Issoufou a souligné « le rôle important de l’Algérie pour la stabilisation et le développement de la région du Sahel », saluant par la même occasion le soutien offert par notre pays pour la réussite de sa mission, ainsi que les actions envisagées par les Nations Unies et l’Union Africaine pour l’émergence d’une nouvelle ère dans la région », conclut le communiqué.
« Notre entretien a porté sur la mission qui m’a été confiée par le SG des Nations Unies en relation avec l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le G5 Sahel concernant une évaluation stratégique, sécuritaire et de développement de l’espace géostratégique l’espace du Sahel », a indiqué M. Issoufou dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le chef de la diplomatie algérienne.
Les pays de cette région, précise l’ancien président du Niger, « sont confrontés à des défis sécuritaires, notamment la menace des organisations terroristes et criminelles, mais aussi à des défis institutionnels, climatiques, démographiques et de développement économique et social ».
Qualifiant sa rencontre avec M. Lamamra de « très fructueuse », M. Issoufou a indiqué avoir échangé avec le chef de la diplomatie algérienne sur « le diagnostic que nous devons faire face à ces défis et sur les propositions et recommandations que je suis appelés à faire à l’ONU, à l’Union Africaine, à la CEDEAO et au G5 Sahel ».
A cet égard, M. Issoufou dit « compter sur l’expertise de l’Algérie pour mener à bien cette mission », notant que « ces pourparlers et discussions se poursuivront dans les semaines et mois à venir, y compris au niveau des experts ».