Le 12ème Festival Culturel International de Musique Symphonique (FCIMS) s’est ouvert samedi à Alger par une représentation animée par une fusion d’orchestres symphoniques d’Algérie et d’Allemagne, invité d’honneur de cette édition, sous la direction des maestros, Lotfi Saïdi, et, respectivement , Ehrhardt Werner.
Le public nombreux de l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, renoue avec le festival, après deux ans d’absence en raison de la pandémie, retrouvant ainsi le chemin des représentations de cette 12e édition qui coïncide avec la célébration du 60e anniversaire de la récupération. de souveraineté nationale.
Une douzaine de pièces, jouées en deux parties, constituaient le programme de cette série inaugurale dans laquelle le public a pu apprécier les œuvres des grands compositeurs de la musique universelle, ainsi qu’un cocktail de musique algérienne.
Cinquante musiciens du côté algérien et 24 de l’orchestre allemand, « L’Arté del mondo » a formé cette belle fusion dirigée, en alternance pendant une soirée, par les maîtres Lotfi Saïdi et Ehrhardt Werner.
Dirigé de main de maître par Lotfi Saidi, l’Orchestre Algéro-Allemand a ouvert le spectacle avec « Cavalerie Légère » de Franz Von Suppé, que le public a longuement applaudi.
Dotée d’une voix douce et cristalline à large tessiture, la mezzo-soprano Sophie Bareis a captivé le public, interprétant les pièces, « Spiel ich die Unschuld vom lande » de Johanne Strauss, « Ach, ich liebte », de Wolfgang Amadeus Mozart, « Liblamo » duo avec le ténor Imad Eddine Eddouh et « Caro Nome » de Giuseppe Verdi.
Très applaudis par le public, Yamina Lekkaf (soprano) et Yacine Yahiaoui (ténor) se sont amusés à chanter le célèbre « O. Sole Mio » d’Eduardo Di Capua et Alfredo Mazzucchi, tandis que la chanson « Con te partito » de Francesco Sartori a été interprétée avec brio par Sarah Saidi.
Dans le même ordre d’idées, l’orchestre a également permis de revisiter le génie créateur de compositeurs célèbres, Georg Friedrich Haendel et Ruperto Chap? Lorente, à travers les chansons, « Musique pour les feux d’artifice royaux » et « El Tombor de Granaderos », respectivement.
L’une des plus grandes attractions de la soirée sera sans aucun doute l’interprétation de la jeune violoniste Réda Znimi, très applaudie par le public après avoir interprété en solo, d’une technique et d’une virtuosité époustouflantes, « Czardas » de Vittorio Monti, une pièce . considéré comme d’une grande complexité.
La deuxième partie du spectacle était consacrée aux airs traditionnels et populaires de la musique algérienne, sous réserve de diffusion par l’orchestre symphonique.
« Ballade » du grand Sid Ahmed Belli s’impose comme un autre témoignage de la richesse académique de la musique algérienne, avec des mélodies réglées sur des variations modales et rythmiques purement algériennes rendues dans la magie de la polyphonie.
Apportant une autre preuve de cette belle et riche diversité culturelle algérienne, la jeune Djamila Mansouri d’Illizi a interprété avec brio la chanson « Amine, Amine » de feu Othmane Bali (1953-2005).
En présence des représentants des différentes missions diplomatiques accréditées à Alger des pays participant au festival, le public a apprécié tous les moments du spectacle avec délectation.
Plus tôt, le commissaire du 12e FCIMS, Abdelkader Bouazzara, a fait part de sa joie de voir le festival « retrouver sa juste place dans le paysage culturel algérien, après deux ans d’absence en raison de la pandémie », avant d’appeler le Samir Taâlbi, représentant de la Ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, de prononcer en son nom l’ouverture officielle du 12ème FCIMS.
Des orchestres de treize pays se produiront jusqu’au 20 octobre dans la 12e édition du FCIMS, qui comprend également des masterclasses et des conférences à l’Institut national supérieur de musique (INSM).