De nombreux orateurs lors du débat général de la quatrième Commission des Nations Unies sur les problèmes politiques spéciaux et la décolonisation ont réaffirmé leur soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
En ce sens, le représentant de la Russie, Ilichev, a plaidé jeudi dans son intervention en faveur d’une solution juste, durable et mutuellement acceptable au problème du Sahara occidental « sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité du l’Organisation des Nations Unies prévoit l’autodétermination du peuple sahraoui », soulignant que « la résolution 1514 adoptée en 1960 est à même de garantir au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination ».
« La Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, adoptée en 1960, a permis à 28 peuples africains d’accéder à l’indépendance en 1960 », a-t-il rappelé.
Pour sa part, le représentant du Mozambique, Antonio Mapua Bambissa, a plaidé pour la mise en œuvre de toutes les résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA) concernant le Sahara Occidental, pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, déplorant le retard dans l’exécution desdites décisions.
Abondante dans le même sens, la représentante de l’Angola, Maria de Jesus Dos Reis Ferreira, après avoir demandé à la communauté internationale de prendre des décisions urgentes pour honorer la résolution 1514 et répondre aux attentes des peuples des 17 pays non autonomes, l’a réitérée la position du pays « en faveur d’une solution du conflit au Sahara Occidental, susceptible de permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’autodétermination ».
Elle a rappelé, à cet égard, que le mandat de la MINURSO (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) « est de faciliter et de superviser un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui ».
De son côté, la représentante de la Namibie, Helena Ndapewa Kuzee, a regretté que la question du Sahara Occidental reste toujours à l’ordre du jour de l’ONU sans trouver de solution durable à ce conflit.
Elle a déploré, dans ce contexte, que l’envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, « n’ait pas pu avoir accès à toutes les parties intéressées au Maroc et ait dû annuler sa visite » dans les territoires occupés.
« Le ‘mépris constant’ du référendum parrainé par l’ONU et de la résolution 658 (1990) du Conseil de sécurité n’offre aucun espoir à des générations de Sahraouis qui ont grandi dans un état de désolation caractérisé par l’occupation coloniale », a-t-elle encore déploré.
Allant dans le même sens, le représentant de l’Éthiopie, Guled Abdo Mohammed, après avoir insisté sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, a appelé les deux parties au conflit (Maroc et Front Polisario) à « reprendre sans délai les négociations prônant une solution africaine au problème du Sahara Occidental ».
Il a également regretté que « l’autodétermination et l’indépendance de 17 territoires non autonomes ne soient pas encore réalisées ».
A sa suite, le représentant du Zimbabwe, Kingstone, a appelé le Maroc et le Front Polisario « à mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du plan de règlement de 1988, qui a été approuvé par le Conseil de sécurité ».
Soulignant que son pays était préoccupé par le fait que le peuple du Sahara occidental n’avait pas eu la possibilité de décider de son avenir, le représentant du Zimbabwe a rappelé que le Sahara occidental était un territoire distinct du Maroc.
« L’arrêt de la Cour européenne de justice indique que le Sahara occidental a un territoire clairement défini, qui doit rester indivisible. Comme l’arrêt du 22 septembre de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, elle a conclu que l’occupation du Maroc constitue une violation du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-il rappelé, notant que la communauté internationale doit donner « l’opportunité au peuple sahraoui, à travers le référendum initialement prévu, de choisir librement l’avenir qu’il souhaite ».