Le ministère de la Santé a enregistré 110.000 cas de morsures d’animaux, dont des chiens, ayant entraîné onze (11) décès dus à la rage en 2021, a indiqué l’épidémiologiste et spécialiste de médecine préventive au ministère, le Dr Ali Trad.
Dans un communiqué à l’APS, A la veille de la journée mondiale contre la rage (28 septembre), le responsable a indiqué que l’année dernière le ministère avait enregistré 110.000 cas de morsures d’animaux, dont des chiens (90%) et des chats, entraînant onze (11) décès causés par la rage, en particulier des enfants.
La rage est une maladie contagieuse mortelle causée par un virus qui s’attaque au système nerveux de l’homme et des mammifères. Ce virus se transmet généralement par la salive d’un animal domestique ou sauvage infecté lors d’une morsure ou d’une griffure.
Avant l’apparition des symptômes, la personne infectée par le virus de la rage peut être sauvée, mais l’issue est toujours fatale une fois les signes déclarés, d’où l’importance d’agir rapidement.
A cette occasion, le spécialiste a rendu compte de l’élaboration, par le Ministère de l’Intérieur, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement du Territoire, d’une nouvelle loi portant organisation et codification de la détention et de l’élevage des chiens, qui, a-t-il dit, renforcera le Programme Sectoriel de Lutte contre la Rage, auquel sont associés les Ministères de l’Agriculture et de la Santé, la société civile et les médias.
Pour prévenir la rage, l’épidémiologiste s’est attaché à sensibiliser les enfants, notamment dans les écoles, à travers des cours dédiés à cette maladie mortelle expliquant les risques encourus et la marche à suivre en cas de morsure.
Les parents, à leur tour, doivent apprendre à leurs enfants à signaler immédiatement toute morsure ou griffure d’animal afin qu’ils puissent se faire vacciner rapidement au centre médical le plus proche et ainsi éviter la mort, a-t-il déclaré.
Le Dr Trad a également insisté sur l’importance de la préservation de l’environnement et du respect des programmes d’élimination des déchets ménagers pour éviter qu’ils ne s’accumulent dans les lieux de vie et n’y attirent les animaux, vagabonds, principaux réservoirs et vecteurs du virus de la rage.
Enfin, il a recommandé aux propriétaires d’animaux domestiques, notamment de chiens et de chats, de les vacciner pour se protéger et protéger leur entourage, d’autant plus que le vaccin est disponible en Algérie, a-t-il précisé.