La promotion de l’industrie pharmaceutique a été le cheval de bataille du gouvernement au cours de l’exercice 2021-2022 pour assurer une meilleure sécurité sanitaire des citoyens tout en maîtrisant la facture des importations de médicaments, selon les données présentées dans la déclaration de politique générale du gouvernement.
« La politique pharmaceutique mise en œuvre (dans le cadre du plan d’action du gouvernement) a permis de mettre le cadre réglementaire national aux normes internationales en vigueur et de favoriser la production locale de manière à assurer l’approvisionnement du marché national en assurant la continuité de la disponibilité des produits pharmaceutiques essentiels et le contrôle de la facture d’importation », peut-on lire sur ce document qui sera présenté à l’APN, en séance plénière, le 3 octobre, par le Premier ministre, M. Aimene Benabderrahmane.
À l’appui des chiffres, le gouvernement fait progresser une forte croissance dans le secteur, la production locale devant grimper à 3,1 milliards de dollars en 2021, en hausse de 1 milliard de dollars par rapport à 2019, lorsque la production a atteint 2,1 milliards de dollars. Quant à la facture des importations de produits pharmaceutiques, elle a connu une baisse « significative » sur la même période, passant de 2 milliards de dollars en 2019 à 1,2 milliard de dollars en 2021, ajoute la même source.
Le gouvernement cite une nouvelle politique de tarification des médicaments et les enregistrements récents de 44 médicaments biosimilaires et génériques qui ont encore réduit la facture des importations.
« Des économies annuelles de 171 millions de dollars sont annoncées pour ces 44 produits », a-t-il annoncé.
Toujours dans le cadre du renforcement de la sécurité sanitaire du pays, le document gouvernemental mentionne la mise en place du comité des médicaments essentiels et le lancement de ses travaux, ainsi que l’anticipation du traitement des programmes provisoires d’importation à n -1 pour une meilleure visibilité sur les importations.
Dans le même contexte, le document rappelait également le constat d’une veille stratégique sur la disponibilité des stocks de sécurité des produits finis et des matières premières au niveau des unités pharmaceutiques pour garantir la sécurité sanitaire et renforcer le contrôle des unités de production (55). évaluations ont été réalisées dans ce cadre en collaboration avec les experts désignés).
La politique gouvernementale a également porté sur le renforcement de l’autosuffisance pharmaceutique du pays par la production locale, qui a permis de couvrir 70% des besoins en médicaments du marché national, de 52% en 2019 à plus de 70% en 2022.
Dans ce Dans ce contexte, le document mentionne le lancement effectif de la production de 37 produits pharmaceutiques localement d’une valeur de 110 millions de dollars. « La production de ces produits que le pays importait auparavant permettra une réduction de la facture des importations de 48 millions USD », a-t-il assuré.
A toutes ces réalisations s’ajoute l’inauguration de six (6) unités de production de médicaments anticancéreux ainsi qu’une unité de production d’insuline de type Glargine 100% algérienne.
« Cette capacité de production couvre deux fois les besoins nationaux, ce qui permettra une substitution directe des importations de l’équivalent de 120 millions d’euros par an et une projection vers l’exportation », peut-on lire dans ce document.
Par ailleurs, « le lancement de l’unité de production d’insuline permettra de produire, d’ici fin 2023, toute l’insuline utilisée en Algérie, représentant un marché estimé à 400 millions d’euros », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le gouvernement a souligné l’accélération des procédures d’agrément qui a permis la mise en service de 42 nouvelles unités de fabrication, portant à 196 le nombre total d’unités de fabrication pharmaceutique (médicaments mixtes et dispositifs médicaux).