Spécialistes et sociologues ont appelé à la création de centres gériatriques pour la prise en charge des personnes âgées, profitant des efforts considérables consentis dans le domaine de la santé ces dernières années en Algérie, où cette catégorie représente près de 10 % de la population.
« Il faut ouvrir des centres gériatriques dotés de tous les moyens pour prendre en charge les personnes âgées qui souffrent de nombreuses maladies chroniques graves », a estimé le Pr Mahamed Lamara, spécialiste en médecine du travail et en toxicologie génétique, à la veille de la fête. de la Journée internationale des personnes âgées (1er octobre).
La proportion de personnes âgées de plus de 60 ans en Algérie a fortement augmenté, passant de 6,7 % de la population (10,5 millions d’habitants) dans les premières années de l’indépendance à 9,8 % de la population (46 millions d’habitants) ces dernières années.
Selon les sociologues, ce progrès est principalement dû à l’amélioration des conditions de vie des Algériens, tant sur le plan sanitaire que social.
Des conditions qui ont également favorisé l’augmentation de l’espérance de vie, qui est passée de 47 ans dans les années 1960 à plus de 76 ans ces dernières années, grâce à la couverture médicale universelle, selon les données de l’Office for National Statistics (ONS) et de la Population Direction du Ministère de la Santé.
Grâce aux efforts déployés dans le domaine de la santé, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus a atteint 4 millions ces dernières années.
Ce nombre devrait atteindre 6 millions d’habitants dans les prochaines années, d’où la nécessité de réunir les conditions adéquates pour la prise en charge sociale et sanitaire de cette frange vulnérable de la société, qui souffre généralement de maladies très chroniques.
Les pouvoirs publics doivent « reconnaître les mérites des personnes âgées qui ont contribué au développement du pays, notamment en accordant une pension de retraite décente et en octroyant un dispositif d’aide et d’assistance à domicile », a-t-il souligné. Professeur Lamara.
Il a appelé à la création de conditions pour tirer parti de l’expérience professionnelle des personnes âgées dans tous les secteurs, arguant qu' »une vie qui s’en va est une bibliothèque qui brûle ».
Une politique et des programmes nationaux pour la prise en charge des personnes âgées
De son côté, le directeur des activités médicales et paramédicales de l’Etablissement Hospitalo-Universitaire (EHU) Mustapha-Pacha, le P. Rachid Belhadj a souligné que « la les pouvoirs publics doivent rapidement mettre en place une politique préventive de prise en charge des personnes âgées souvent atteintes de plusieurs maladies chroniques.
La prise en charge de cette catégorie en fonction des maladies dont elle souffre, doit être assurée par une équipe médicale pluridisciplinaire, à Mustapha Pacha, qui est chef de la médecine légale à l’EHU. « Mustapha Pacha » d’Alger « reçoit quotidiennement un grand nombre de personnes âgées qui souffrent de plusieurs maladies chroniques nécessitant un suivi dans toutes les spécialités, qui circulent. cela accable les médecins et rend difficile la prise en charge des autres patients ».
De son côté, la sociologue Houria Ahcen Djaballah estime que « la prise en charge d’une personne âgée atteinte de nombreuses pathologies est difficile, notamment pour les membres de sa famille en raison du manque de moyens financiers, appelant la société civile et les hommes d’affaires à contribuer, ensemble avec l’État, dans la création de centres gériatriques.
Le spécialiste a souligné, à cet égard, que « la création de centres et de services gériatriques peut contribuer à alléger la pression sur les familles, notamment celles qui ont des moyens, alors qu’il est de la responsabilité de l’État de prendre en charge les catégories vulnérables de la société au niveau au niveau des centres dépendant du Ministère de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition Féminine.
Il a également noté avec inquiétude le comportement de certaines familles qui abandonnent leurs proches âgés ou les maltraitent en toute impunité, malgré l’existence de lois dissuasives en ce quartier, rappelant en ce sens les valeurs de solidarité, d’entraide et de maintien des liens de parenté au sein de la société algérienne. ou jouer aux dominos dans les quartiers, tandis que d’autres p Certains vivent dans une solitude dévastatrice à la maison, sans le moindre moyen de communication, de tendresse et d’affection.