Le chanteur Mohamed Allaoua a clôturé, dimanche, à Béjaïa, la 18e édition du Festival de la chanson amazighe en présentant un spectacle exceptionnel devant un public record d’environ 20.000 personnes, littéralement transportées.
Le tant attendu, l’enfant du Ruisseau (Alger), n’a pas manqué l’occasion de sa réapparition à Béjaïa pour renouer avec ses fans et faire chavirer le cœur de tous les festivaliers, en transe du début à la fin, Deux heures du spectacle et de l’émotion non-stop Il était tout simplement magistral, tout comme son immense public, qui répétait sans jamais se lasser toutes les chansons qu’il déclinait et interprétait.
À plusieurs reprises, d’ailleurs, il a dû s’arrêter de chanter pour ne laisser transparaître que les voix à l’unisson de son public, tourbillonnantes et accompagnées uniquement du son de la darbouka et des tambours pendant des minutes. « Quelle ambiance. Tu es formidable », ne cessait-il de répéter, visiblement heureux et ému de la générosité et de la ferveur dont il faisait preuve.
Et pour leur rendre la pareille, il se lâche en leur offrant un savoureux melting-pot de tous ses tubes, de « jemâa limane à si Slimane » (une autre version de Feu Djamel Allam), Ziniyi, khaLouta, à baba cheikh, en passant en passant par « allo triciti » jusqu’à « el houbiw amezouarou », et tant d’autres, tous repris en chœur et avec beaucoup de cœur. Beau et fascinant à la fois.
Cette performance de clôture, en effet, n’était pas « une seule sur scène », comme l’ont précédé d’autres chanteurs, dont le groupe de rap « siminov », Syphax, Kenza, lauréat de la 1ère édition en 2019 et qui a depuis pris le tête de série, et Brahim Meddi, qui a réchauffé le stade de Benallouache avec tout le monde avant le retour de l’invité.
Cette soirée, qui clôt quatre jours de festivités, durant lesquels pas moins de 38 artistes et chanteurs ont défilé, s’est achevée par les présentations des lauréats du concours « jeunes talents », remporté par le jeune Kaci Hamoudi, de l’Université. à Tizi Ouzou. Avec une chanson de Maatoub, il impressionne autant par son interprétation que par la puissance de sa voix, presque une réplique du maître.
La 2e place a été attribuée à Idris Djellouli de Tipaza, laissant la 3e place à un concurrent de Béjaïa, Kaci Massinissa. Tous trois ont ajouté du glamour et du plaisir à ce qui, sans aucun doute, de l’avis unanime, reste le plus réussi et le plus regardé avec une audience globale d’environ 60.000 personnes.