Campagne médiatique orchestrée par les autorités marocaines contre la Tunisie et ses institutions, suite à la participation du Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), Brahim Ghali, à la huitième édition du Sommet TICAD, tenue à Tunis les 27 et 28 août. .
Cette campagne n’a aucun fondement valable et est en contradiction totale avec les réunions précédentes.
Ce dénigrement, motivé par des considérations internes liées aux échecs successifs récemment subis par la diplomatie marocaine dans son effort pour imposer sa vision expansionniste, y compris par le recours au mensonge et à l’intimidation, est à condamner avec la plus grande fermeté.
En ce sens, il suffit de rappeler quelques faits établis pour démontrer le caractère incohérent de l’approche marocaine, ayant cette fois la Tunisie comme cible de ses campagnes à la Goebbels.
Il n’est certes pas sans intérêt de commencer par rappeler que le Maroc a adhéré à l’Union Africaine, acceptant la présence de la RASD qui en est, il faut le souligner, membre fondateur.
Les autorités marocaines ont signé et ratifié l’Acte Constitutif de l’Union Africaine qui cite directement la RASD, et la loi (dahir N 1-17-02 du 31 janvier 2017) publiée au Journal Officiel du Royaume reprend les noms et qualités des signataires de l’Acte constitutif de l’UA, dont le président de la RASD.
Par ailleurs, dans son discours prononcé le 31 janvier 2017 devant le 28ème Sommet de l’UA, le Roi du Maroc s’est solennellement engagé « à ne pas diviser l’Afrique » promettant que « son action sera rassembleuse ».
Il convient donc de s’interroger sur la volonté manifeste du Maroc d’exclure la RASD, alors que le roi s’était engagé à coopérer de manière constructive et fédératrice au sein de la famille africaine.
Pourquoi stigmatiser injustement la Tunisie comme pays hôte de la TICAD 8 alors que le Roi du Maroc participait au sommet UE-UA à Abidjan en 2017 auquel participait le Président Brahim Ghali, qui siégeait à quelques pas du Roi, alors que le Maroc y participait également le sommet UE-UA à Bruxelles en présence du président de la RASD ?
En fait, ces contradictions sont le signe d’un comportement irrégulier d’une diplomatie marocaine qui a perdu toute crédibilité.
Les autorités japonaises devraient, à l’avenir, faire preuve de plus de respect envers les États membres de l’Union africaine et leur organisation continentale. Ils devront suivre l’exemple de l’UE, qui admet que l’UA revient pour inviter tous ses États membres et qu’elle s’abstient de choisir à la place des Africains.
Enfin, ceux qui pensent que la Tunisie est faible se trompent lourdement. La Tunisie est loin d’être faible, d’une part parce que le président Kaïs Saïd a le soutien de son peuple, et d’autre part, tous les pays africains qui restent attachés au respect de nos principes et normes et institutions africaines le confortent dans sa position honorable et digne qu’elle soit conforme à la morale. , loi et valeurs d’accueil et d’hospitalité et la Charte de l’UA.