La Journée internationale de la femme africaine est célébrée cette année dans un contexte de défis de développement social et économique, de violence, d’insécurité alimentaire, d’éducation et d’emploi.
Depuis 1974, cette journée est célébrée le 31 juillet de chaque année dans toutes les capitales des États membres de l’Union africaine (UA), avec des programmes nationaux et diverses activités.
En effet, l’histoire de la journée remonte à un peu plus d’un demi-siècle. Le 31 juillet 1962, alors que l’Afrique venait de se libérer de la domination coloniale, des femmes africaines de tout le continent se sont réunies pour la première fois à Dar es Salaam, en Tanzanie, et ont créé l’Organisation panafricaine des femmes (PAWO), un an avant la . de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’UA.
Le but de ces femmes était d’unir leurs forces et de travailler autour d’un idéal commun, notamment celui de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie des femmes africaines et à leur émancipation.
Pour les nouvelles générations d’Africains, il s’agit de rendre hommage aux ancêtres de l’Afrique qui ont combattu vaillamment pour la libération et le développement de ce continent.
Pour cette année 2022, UA a déjà lancé un programme en collaboration avec PAWO. Le thème des célébrations d’un mois est « Vers la Décennie des femmes africaines : réaliser le capital humain des femmes grâce à un développement social et économique accéléré, combattre le fléau de la violence et de l’insécurité alimentaire et une bonne nutrition sur le continent africain ».
Dans un communiqué publié dimanche sur son site Internet, l’UA mentionne le lancement du rapport d’examen de fin de mandat de la première décennie des femmes africaines sur l’approche locale de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes le 7 juillet 2022. Le rapport détaille les progrès réalisés sur le continent africain, par rapport aux dix thèmes de la première Décennie de la femme africaine qui a été mise en œuvre entre 2010 et 2020. Il met en évidence les réalisations et les défis mis en évidence dans les réponses des États membres, ainsi que leurs suggestions pour la prochaine pas.
Le rapport répond aux conclusions de la mise à jour à mi-parcours de la Décennie de la Femme Africaine (AWD) élaborée pour la période 2010-2015 et formule des recommandations pour pérenniser et renforcer les acquis de la deuxième Décennie de la Femme Africaine. et inclusion économique 2020-2030.
Pour Kadiatou Sylla Moisson, fondatrice de l’ONG Audacity for Africa en France, il est plus qu’utile pour les nouvelles générations de poursuivre le combat de ces pionnières africaines. « Nous avons beaucoup à faire pour contribuer au développement de notre continent, il faut continuer cette belle action qui a été menée par les anciens », suggère Kadiatou Moisson. La présidente de l’ONG invite les femmes africaines à « travailler ensemble et à s’unir, car elles ont un objectif commun ».
La Journée de la femme africaine est l’occasion de faire le point sur les progrès et les lacunes dans la promotion des droits des femmes en Afrique. La responsable d’Audacity for Africa, une association qui vise à promouvoir les initiatives des femmes en Afrique, note « quelques avancées dans les lois sur les violences basées sur le genre », mais admet qu’il reste encore beaucoup à faire en matière d’égalité hommes-femmes.
Elle partage deux défis majeurs pour les femmes africaines : l’éducation et l’emploi. « Le défi de l’éducation est fondamental. Une femme éduquée, qui a une éducation, apporte sa contribution à la société, contribue à l’éducation de ses enfants », affirme la présidente de l’ONG, qui met également en avant l’emploi des femmes en Afrique, promouvant leur. Autonomie et épanouissement dans la société.