L’Algérie a un taux d’intégration de 90%, fabriqué localement grâce à la recherche et au développement, a déclaré samedi à Alger le ministre de l’Industrie pharmaceutique Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed.
Dans une allocution prononcée lors de la première édition des Journées internationales d’évaluation des technologies de la santé, M. Benbahmed a déclaré que son département s’attelait à mettre en place une industrie pharmaceutique à haute valeur ajoutée capable de répondre aux besoins locaux, notamment par le biais de médicaments destinés au traitement des maladies chroniques. maladies ou encore des traitements innovants, le but étant de contribuer à la prise en charge optimale du patient.
Le ministre a également rappelé la nouvelle approche réglementaire initiée par l’autorité de tutelle dans le cadre de la fixation des prix des médicaments fabriqués localement, en ce sens que les textes d’application prévoyaient une équation basée sur l’économie pharmaceutique.
De plus, le taux d’intégration, avec l’utilisation de composants et d’intrants fabriqués localement, a également été pris en compte afin de permettre une augmentation progressive de la chaîne de valeur, et donc de la valeur ajoutée et de l’exportation ultérieure de ces produits.
Pour augmenter cette valeur ajoutée, le ministre a indiqué qu’un travail a été fait pour assurer un équilibre entre prix et marge bénéficiaire, mais aussi pour s’appuyer sur la production nationale en augmentant le taux d’intégration basé sur des recherches scientifiques reconnues. .
Il a également passé en revue les démarches qui permettaient une meilleure maîtrise des prix « et donc l’atteinte de la valeur ajoutée et la lutte contre la surfacturation, dans le sens où nous avons obtenu des résultats très significatifs en termes de baisse des prix des produits finis et des matières premières ”.
« Comme nous avons veillé à trouver un équilibre entre la réduction de la facture des importations et l’approvisionnement du marché en médicaments fabriqués localement », a-t-il encore expliqué.
Au sein des différents axes et orientations stratégiques de 2022, notamment en matière de production, de recherche, de développement et d’exportation, le groupe pharmaceutique public « Saidal » vise à produire localement les principes actifs afin qu’à travers plusieurs partenariats soient actuellement moteurs, a-t-il ajouté .
Cette manifestation scientifique, poursuit le ministre, soulignera « l’importance majeure » des essais cliniques et de l’évaluation économique pharmaceutique dans divers domaines thérapeutiques, notamment l’oncologie et certaines maladies chroniques.
« Le volet recherche et développement basé sur les essais cliniques est le meilleur moyen d’augmenter le taux d’intégration grâce à la création d’une industrie pharmaceutique locale complémentaire en Algérie », a-t-il déclaré.
Organisées samedi et dimanche, les Journées Internationales d’Evaluation des Technologies de la Santé sont intitulées « Mise en œuvre de la Pharmacoéconomie en Algérie : Défis et Perspectives ».