Le groupe A3+ du Conseil de sécurité de l’ONU a condamné lundi « fermement » « l’ingérence étrangère » au Soudan, appelant la communauté internationale à « soutenir activement » un plan de paix « consensuel » pour ce pays ravagé par le conflit.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la protection des civils dans les conflits armés, présidée par l’Algérie, le représentant de la Sierra Leone, l’ambassadeur Michael Imran Kanu, a déclaré que le groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone, Guyane) réitère sa « ferme condamnation des ingérence étrangère au Soudan », soulignant que « afin de parvenir à une paix durable au Soudan, toute ingérence étrangère doit cesser ainsi que le soutien étranger apporté. aux belligérants.
Exprimant le désir du groupe de parvenir à un « cessez-le-feu rapide » au Soudan afin de jeter les bases d’une paix et d’une stabilité durables dans le pays après 21 mois de conflit armé, l’ambassadeur Michael Imran Kanu a déclaré qu’il était « important » dans ce contexte, que « tous les parties prenantes et la communauté internationale soutiennent activement un plan de paix consensuel pour le Soudan ».
A ce titre, il a exhorté les belligérants à « respecter pleinement » leurs engagements au titre de la Déclaration de Djeddah et les acteurs influents à « œuvrer pour un cessez-le-feu immédiat et durable » au Soudan.
« La cessation des hostilités est le seul moyen d’atténuer le risque de famine et d’empêcher sa propagation dans le pays », a-t-il déclaré.
Le Groupe A3+ a réitéré, à cette occasion, l’appel aux belligérants à « garantir un accès humanitaire immédiat et sans entrave à toutes les régions touchées par le conflit ».
Saluant les mesures « positives » prises récemment par le gouvernement soudanais pour faciliter l’accès humanitaire, le groupe A3+ a insisté sur le fait que ces mesures « doivent se poursuivre dans le temps pour le bien du peuple soudanais ».
Il a souligné, en ce sens, l’impératif de respecter les principes du droit international humanitaire (DIH) qui interdit l’utilisation de la faim comme arme de guerre.
« Nous appelons les États membres et l’ensemble de la communauté internationale à augmenter leur financement du plan humanitaire pour le Soudan », a-t-il ajouté.
Faisant référence au dernier rapport du Système de classification de la sécurité alimentaire (IPC), qui indique que la famine s’est étendue à cinq nouvelles régions du Soudan et devrait s’étendre davantage à la région du Darfour d’ici mai, le représentant de la Sierra Leone a affirmé que cette situation est » une conséquence directe du conflit armé brutal qui déchire le Soudan ».
« Un conflit caractérisé par des déplacements massifs de population, une économie effondrée, la perturbation des services sociaux essentiels, un accès humanitaire limité et de graves violations des droits de l’homme », a-t-il ajouté.
Il a déclaré, dans ce contexte, que le groupe A3+ est « convaincu que la restauration des systèmes de production nationaux et le soutien des moyens de subsistance sont impératifs pour contribuer au redémarrage de l’activité agricole », demandant « au gouvernement soudanais et aux parties prenantes d’assurer la reprise de ces activités » et de « prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils ».