Le secteur agricole a connu, en 2024, une dynamique exceptionnelle du fait de la multiplication des initiatives et du lancement de plusieurs projets stratégiques visant à accroître la production nationale, notamment dans les secteurs céréalier et laitier, afin de renforcer la sécurité alimentaire et d’améliorer l’autonomie du pays. . suffisance.
Sous la houlette du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ces initiatives et projets, menés dans différentes régions du pays, démontrent la volonté des pouvoirs publics de développer ce secteur clé qui, malgré les défis de ces dernières années, a pu garantir la disponibilité des produits agricoles.
Avec une valeur générée de 37 milliards de dollars, l’agriculture est le deuxième contributeur au PIB après les hydrocarbures (15%) et reste l’un des secteurs économiques et pourvoyeurs d’emplois les plus importants. L’État a alloué des moyens considérables pour soutenir cette activité, notamment à travers une série de mesures incitatives.
Parmi ces mesures figurent l’augmentation des subventions pour certains produits de base, comme l’augmentation du prix d’achat des céréales et des légumineuses auprès des agriculteurs, ainsi que le taux de subvention des engrais, porté à 50% de leur prix de référence pour atténuer l’impact. des augmentations. sur les marchés internationaux. De plus, des dizaines de milliers de fermes ont été raccordées au réseau électrique.
Ces efforts traduisent l’intérêt prioritaire accordé par l’État au secteur agricole, qui a accru son attractivité et permis d’établir des partenariats avec des groupes mondiaux, notamment dans les wilayas du sud, qui disposent d’atouts favorables à la réussite des grands projets.
Dans ce contexte, le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a signé, en juillet dernier, un accord-cadre avec l’entreprise italienne Bonifiche Ferraresi (BF) pour la réalisation d’un projet intégré de production de céréales, légumineuses et pâtes.
Ce projet, réalisé en partenariat entre BF et l’État algérien, représenté par le Fonds National d’Investissement (FNI), couvre une superficie de 36.000 hectares dans la wilaya de Timimoun. Il prévoit la production de blé, de lentilles, de haricots secs et de pois chiches, ainsi que la construction d’unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires, de silos de stockage et d’autres infrastructures essentielles.
D’un montant total de 420 millions d’euros, ce projet vise à renforcer la production nationale de céréales et de légumineuses, à accroître les exportations hors hydrocarbures, notamment de pâtes alimentaires, et à créer plus de 6.700 emplois, dont 1.600 permanents.
Un autre accord a été signé en avril dernier avec la société qatarie Baladna pour un projet intégré d’élevage de vaches laitières et de production de lait en poudre dans la wilaya d’Adrar.
D’une superficie de 117.000 hectares, ce projet comprend trois pôles intégrant chacun une ferme de production de céréales et de fourrages, une ferme de vaches laitières et de viande et une usine de production de lait en poudre.
Une fois réalisé, ce projet permettra de couvrir localement 50% des besoins nationaux en lait en poudre, d’approvisionner le marché en viande rouge et de contribuer à l’augmentation du cheptel bovin national. En outre, elle envisage de produire du lait pour nourrissons dans la wilaya d’Adrar. D’une valeur de 3,5 milliards de dollars, le projet Baladna devrait créer au total 5.000 emplois directs.
Ces deux projets s’ajoutent à d’autres investissements lancés par les opérateurs nationaux dans le cadre de la stratégie de l’État d’extension des surfaces agricoles, notamment dans les wilayas du sud, pour les cultures stratégiques comme le blé dur et le maïs jaune et les oléagineux. Cette stratégie vise également à irriguer un million d’hectares et à atteindre l’autosuffisance pour trois cultures clés : le maïs, l’orge et le blé dur.
L’année 2024 a également été marquée par la finalisation du troisième Recensement Général Agricole (RGA), réalisé entre le 19 mai et le 27 juillet. Les résultats préliminaires font état de plus de 230.000 nouvelles exploitations agricoles par rapport au précédent recensement de 2001. Ces données, qui orienteront la prise de décision dans ce secteur, reflètent les efforts en termes d’aménagement du territoire et les investissements réalisés pour développer l’agriculture.