En 2024, l’Algérie a fait de l’achèvement de la transformation numérique un enjeu majeur pour moderniser les administrations et les services publics, instaurer la transparence et améliorer la performance en numérisant tous les services.
Pour que cette démarche devienne une réalité, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a insisté à plusieurs reprises sur l’impérative généralisation de la numérisation dans tous les secteurs gouvernementaux, sous la supervision du Haut-Commissaire à la Numérisation, ordonnant, de faire ainsi, la présentation de rapports d’étape sur l’avancement du processus de numérisation et l’accélération de son achèvement compte tenu de son importance dans le développement de l’action gouvernementale.
En ce sens, le Haut Commissariat à la Numérisation a posé les bases de la stratégie nationale de transformation numérique dans le but de changer les modes de gestion, d’instaurer la transparence et de lutter contre la bureaucratie et la corruption. Cette stratégie repose sur deux piliers principaux : la loi sur la numérisation, qui doit lever les obstacles et combler les lacunes existantes, et la sécurité informatique et la cybersécurité.
Afin de mettre en place les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre de cette stratégie, le Haut Commissariat à la Numérisation a signé, en avril dernier, avec le Consortium Huawei, un accord pour la création du Centre National Algérien des Services Numériques (Data Center).
En ce sens, la Haut-Commissaire à la Numérisation, Mme Meriem Benmouloud, a indiqué que « ce Data Center vise à atteindre la souveraineté numérique, à héberger les données nationales, à développer une base de données nationale et à assurer la coordination entre les différents départements ministériels.
Les réseaux de communication étant essentiels pour réussir la transformation numérique, le Ministère des Postes et Télécommunications a pris des mesures importantes en matière d’infrastructures de connexion, avec le déploiement de 200.000 km de fibre optique, le raccordement de près de 6 millions de foyers à l’internet fixe, la augmentation de la bande passante locale. à 10,8 mégabits par seconde et en renforçant sa capacité de bande passante internationale à 9,8 térabits par seconde.
Dans ce contexte, le secteur du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale a connu une infrastructure numérique composée de 12 centres de données et d’un réseau national, avec le développement de 67 systèmes d’information et de communication dotés de 48 interfaces électroniques, dont 24 dédiées à la coordination des différents secteurs et l’intégration de 86 services électroniques sectoriels dans le portail des services publics du gouvernement.
Dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, la numérisation a touché les domaines de l’enseignement et des services, à travers la création de 60 plateformes numériques et la généralisation du progiciel de gestion intégré PROGRES. La numérisation a contribué à rationaliser les dépenses dans le secteur et à améliorer le travail universitaire.
Dans le secteur de l’Éducation Nationale, le processus de numérisation a touché toutes les opérations liées à la scolarité, à la formation et au recrutement.
Le secteur financier a, à son tour, obtenu des résultats substantiels dans le processus de transformation numérique, notamment en ce qui concerne la numérisation des services financiers et bancaires et l’encouragement de l’innovation.
De son côté, le secteur Santé s’est doté d’une plateforme numérique dédiée à la gestion et à l’organisation de tous les services médicaux d’urgence au niveau national, avec la digitalisation du parcours de soins pour enfin arriver à l’usage électronique du patient. registre.
Par ailleurs, le Ministère de la Justice a réalisé un saut qualitatif dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC), dans la modernisation des services judiciaires au bénéfice des citoyens, des justiciables et des auxiliaires de justice.
Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire travaille également à l’établissement d’un plan sectoriel de transformation numérique pour la période 2025-2026, basé sur la digitalisation des procédures au bénéfice des citoyens et l’optimisation de la gestion des affaires publiques .