L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a fermement dénoncé la politique « répressive et inhumaine » du régime du Makhzen concernant le traitement des migrants, notamment ceux originaires d’Afrique subsaharienne, ainsi que son mépris du droit international en la matière.
Dans un communiqué publié mercredi sur les réseaux sociaux à l’occasion de la Journée internationale des migrants (18 décembre), l’AMDH a déploré que « le régime marocain continue honteusement d’opter pour une approche martiale dénuée de toute dimension humaine à l’égard des migrants hommes et femmes. , en particulier ceux des pays d’Afrique subsaharienne.
« Malgré le fait que près d’une décennie s’est écoulée depuis que les autorités marocaines ont promis d’adopter une loi sur l’immigration et l’asile en lieu et place de la loi 02/03 régissant l’immigration et l’asile, qui ne respecte pas les obligations internationales du Maroc, notamment la loi et réglementations, ces promesses ne sont encore que des paroles vides de sens », a encore regretté l’AMDH.
Elle a affirmé, à ce sujet, que « les autorités marocaines ne font preuve d’aucune empathie ni hospitalité envers les milliers de migrants qui traversent le pays, témoignant notamment des conditions économiques, sociales et culturelles désastreuses dans lesquelles ils vivent ».
Outre l’hostilité et l’inhospitalité réservées aux migrants subsahariens qui parviennent à entrer sur le territoire marocain, l’Association marocaine des droits de l’homme a noté que « les autorités marocaines adoptent, en violation de toutes les lois internationales pertinentes, des mesures draconiennes aux frontières. .
« Ces contrôles draconiens entraînent souvent la mort de migrants venus de la Méditerranée et de l’océan Atlantique, dont certains sont des ressortissants marocains et d’autres de diverses nationalités, pour la plupart originaires d’Afrique subsaharienne », a-t-elle déclaré.
Dans ce contexte, l’AMDH a critiqué les verdicts « injustes » rendus par la justice marocaine à l’égard des migrants, condamnant certains d’entre eux à des peines allant jusqu’à dix ans de prison à Nador et l’absence de présentation des responsables du massacre à la Poste frontière Barrio Chino, à la frontière avec Melilla, le 24 juin 2024.
Enfin, regrettant la pauvreté et l’absence d’horizons des Marocains, l’Association a indiqué qu’en raison de cette grave crise économique et sociale, ainsi que des violations des droits de l’homme, nombre d’entre eux tentent d’atteindre, au péril de leur vie, les côtes européennes et d’autres cieux plus cléments, déplorant que certains Marocains se soient perdus en mer ou soient tombés dans les griffes des réseaux de trafic d’êtres humains.