La pièce « Ech’Chebka », comédie noire mettant en garde contre le fléau de l’immigration clandestine et les risques de mort certaine, a été présentée lundi au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA).
Réalisé par Abdelghani Chentouf, d’après un texte d’Ali Tamert, le spectacle « Ech’Chebka » entame, depuis Alger, une tournée qui devrait le conduire dans sept villes de l’ouest algérien, après sa victoire au Grand Prix du 55e National Amateur. Le Festival de Théâtre (2-7 juin 2024), partagé (à parts égales) avec le spectacle « Il est toi et moi », de l’association culturelle « El Moudja » de Mostaganem
.
Durand 65 minutes de temps, « Ech’Chebka » a tenté de prendre conscience de la nécessité de donner un sens à la vie, en s’éloignant de tout projet malveillant qui conduit à la fatalité d’aller défier la haute mer sans aucun scrupule ni conscience qui alerterait vous à l’imminence des risques et des dangers encourus.
« Latcha », un jeune homme, interprété par Smail Ait-Ammar, qui occupe une cabane abandonnée, attendant le soir pour prendre le bateau du « dernier voyage » avec sa petite amie « Fati », interprétée par Amina Aberkane (prix de la meilleure interprétation féminine à la 55e FNTA).
L’étonnante actrice qui jouera également le rôle de ‘Houta’, une jeune femme dont le jour du mariage se trompe de pièce pour se retrouver avec Latcha et ‘Sennour’ joué par Ahmed Bechar (lauréat) . meilleur second rôle au 55e FNTA), en une série de rebondissements.
Entrent, d’un côté, Latcha, un personnage bien décidé à passer à l’action, et de l’autre, Sennour, dont le fils, jamais revenu, en avait payé les frais, ainsi que Fati, qui tentait de décourager, chacun se promenait . son argument, établissant des relations de cause à effet tirées de différentes situations de la réalité sociale.
Dans des échanges ascendants et soutenus, le trio de comédiens qui occupait tous les espaces de la scène, a su porter la densité du texte, marqué par quelques situations comiques et burlesques.
Travail du metteur en scène également, la scénographie, faite d’un décor minimaliste, composé de quelques filets de pêche disposés pour former un grand demi-cercle délimitant judicieusement l’espace de jeu et de quelques accessoires suggérant les intentions de chacun.
La bande-son et la musique de Halim Bakhali, la chorégraphie de Mohamed KhelfAllah et les éclairages multicolores, clairs et tamisés, ont apporté une contribution concluante aux différents moments dramatiques de l’intrigue et aux ambiances, tantôt tristes car évoquant le passé, tantôt pleines. de joie et d’espoir parce qu’ils regardent vers l’avenir.
Le public a longtemps applaudi les comédiens et toute l’équipe technique du spectacle « Ech’Chebka », produit sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, par l’association « Choâla pour le théâtre et le cinéma » de Boumerdès.