Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, M. Amar Bendjama, a réitéré jeudi à New York, au nom du groupe A3+ (Algérie, Sierra Leone, Mozambique, Guyane), l’appel à la ferme condamnation et à la publicité de tout personne étrangère. intervention au Soudan, soulignant l’importance pour les parties au conflit de participer à « un processus politique ».
« Il faut mettre enfin un terme aux ingérences étrangères (…). Nous réitérons donc notre appel à une condamnation ferme et publique de toute ingérence étrangère au Soudan et appelons au respect du régime de sanctions actuel et de « l’embargo sur les armes par tous les États membres », a déclaré M. Bendjama dans une déclaration commune du groupe A3+ lors de la conférence de presse. une réunion du Conseil de sécurité sur le Soudan.
Le diplomate algérien a estimé que malgré les efforts déployés par le Conseil de sécurité au cours de l’année 2024 pour contribuer à désamorcer les tensions et rassembler les parties autour de l’accord de cessez-le-feu, le monde « continue d’assister à une détérioration continue de la situation sur le terrain ».
« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre des civils innocents, nous ne pouvons pas nous permettre de nouveaux déplacements, davantage d’insécurité alimentaire et davantage de destruction et d’instabilité dans la région », a-t-il averti.
« Il est temps pour toutes les parties au conflit de participer à un processus politique significatif, transparent, dirigé par les Soudanais, sous les auspices des Nations Unies, tout en gardant la protection des civils au cœur de son objectif commun et primordial. » Bendjama a plaidé auprès des membres du Conseil de sécurité, ajoutant que ces derniers devraient apporter un plus grand soutien aux efforts diplomatiques.
Toutefois, le diplomate a indiqué que « participer de bonne foi aux efforts diplomatiques en faveur d’un cessez-le-feu dépend avant tout de la volonté des parties soudanaises, mais aussi du soutien des partenaires régionaux et internationaux ».
A cet égard, « nous encourageons les parties soudanaises à participer de manière constructive à ces efforts de médiation », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de « faciliter l’accès à l’aide humanitaire aux populations dans le besoin, notamment les femmes et les enfants ».
Par ailleurs, M. Bendjamaa a salué l’annonce par le gouvernement soudanais de son intention d’ouvrir les aéroports aux vols humanitaires, ainsi que la mise en place d’un pont aérien dans les zones touchées, ainsi que l’assistance fournie par le Programme alimentaire mondial (PAM). le 22 novembre, permettant l’acheminement d’une aide alimentaire aux camps de personnes déplacées à Zamzam.
« Nous appelons le gouvernement soudanais à maintenir ces mesures positives et à continuer de faciliter l’aide humanitaire dans l’intérêt de toutes les personnes touchées par cette situation tragique », a-t-il déclaré.
Enfin, l’Ambassadeur Bendjama a noté que ce Conseil doit « s’engager de manière positive et constructive sur la situation au Soudan pour soutenir les efforts de paix dans ce pays important et empêcher la propagation du conflit et une conflagration dans la région et sur le continent.