Le commissaire de l’Union africaine chargé des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, M. Bankole Adeoye, a souligné dimanche à Oran que le paysage sécuritaire mondial actuel entrave les ambitions des Africains à réaliser la Vision Afrique 2063, qui aspire à une unité unifiée, prospère et pacifique. . Afrique.
Ouvrant le 11ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, M. Adeoye a déclaré que « le paysage sécuritaire mondial actuel est préoccupant », notamment avec ce qui se passe à Gaza, au Liban et compte tenu des conflits croissants sur le continent. . Une situation qui « entrave notre ambition de réaliser la Vision Afrique 2063, à savoir une Afrique unifiée, prospère et pacifique », a-t-il déclaré.
Africa Vision 2063 est un projet continental lancé par l’Union africaine en mai 2013 à l’occasion de son 50e anniversaire.
Ce projet a pour slogan : « Une Afrique unie, prospère et pacifique, dirigée par ses citoyens et représentant une force dynamique sur la scène internationale ».
Adeoye a indiqué être venu à Oran pour délivrer quatre messages du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, le premier étant que « les Africains ont l’expérience et les capacités pour faire face à tous les défis auxquels le continent est confronté, notamment dans la zone de paix et de sécurité.
Le deuxième message est que « l’Afrique dispose de mécanismes appropriés tels que le Processus d’Oran, une plateforme qui renforce la position africaine sur la paix et qui repose sur les principes fondamentaux de coopération, de partenariat, de coordination et de dialogue ».
Le troisième message est inhérent, a ajouté M. Adeoye, à l’importance du groupe A3, composé des trois membres africains non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (Algérie, Sierra Leone et Mozambique), accompagnés de la République Coopérative. de Guyane, représentant l’Amérique latine et les Caraïbes.
Ce groupe constitue une combinaison idéale de coopération Sud-Sud, qui a prouvé son efficacité en coopération avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a-t-il dit, notant qu’il est crucial de renforcer cet échange et cette coordination.
Le quatrième message souligne la nécessité de réformer le système multilatéral, dans le but de trouver des solutions africaines aux problèmes africains, tout en renforçant la solidarité contre le terrorisme et l’extrémisme.
Il insiste également sur l’urgence de réformer le multipartisme, qui doit évoluer, car l’objectif du Conseil de sécurité de l’Union africaine est d’œuvrer à la recherche de solutions africaines aux problèmes africains, a-t-il noté.
Enfin, il a souligné l’urgence de réformer le Conseil de sécurité des Nations Unies pour prendre en compte les spécificités et les défis du continent africain.
Ce séminaire de deux jours s’est tenu en présence du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, de la secrétaire d’État du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, des membres du le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, ainsi que les membres africains actuels, entrants et sortants du Conseil de sécurité des Nations Unies, en plus de la République coopérative du Guyana en tant que représentant des pays des Amériques. Latin et Caraïbes dans le cadre du mécanisme A3+1. Sont également présents la Commission de l’Union africaine, les Nations Unies, ainsi que les amis et partenaires de la conférence.
Les discussions se concentrent sur des questions stratégiques majeures, notamment le renforcement de la coordination entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et les membres africains du Conseil de sécurité pour faire entendre la voix de l’Afrique et défendre efficacement les positions communes sur les questions de paix et de sécurité.
Les discussions portent également sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en renforçant les capacités intégrées des États africains pour relever ces défis, tout en mettant en avant le rôle du Centre africain de lutte contre le terrorisme (AUCTC) à l’occasion des 20 ans.
Enfin, la conférence explore les moyens de mettre en œuvre le « Pacte pour l’avenir » adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, notamment en ce qui concerne la réforme du Conseil de sécurité et la mise en œuvre de la résolution 2719 du Conseil de sécurité sur le financement des pays africains. Opérations de soutien de la paix dirigées par l’Union.