Le cinéma algérien a réalisé d’importants progrès en 2024 avec la promulgation de la loi relative à l’industrie cinématographique mais aussi avec l’inauguration, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, de l’Institut national supérieur de la cinématographie (INSC).
Ces réalisations traduisent l’attention particulière accordée par les pouvoirs publics au développement de l’Art VII, conformément aux instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
La loi relative à l’industrie cinématographique, publiée au Journal officiel en avril dernier, vise à instaurer une véritable dynamique économique dans ce domaine en favorisant les investissements et en soutenant les projets privés.
Selon cette loi, le ministre chargé de la culture élabore, en coordination avec les secteurs et institutions concernés, « la politique nationale en matière de cinéma et veille à sa mise en œuvre ».
Cette politique nationale vise principalement le « développement économique, social et culturel » de l’industrie cinématographique et « l’adaptation de l’industrie cinématographique aux évolutions technologiques et à l’innovation ».
Il visait également à « développer et promouvoir les investissements dans les industries cinématographiques », « promouvoir le goût artistique et la culture cinématographique des citoyens, ancrés dans les valeurs nationales et ouvertes sur le monde », « préserver l’identité nationale ». et renforcer la cohésion nationale », « promouvoir les événements historiques et les acquis de la résistance nationale et de la Révolution de libération », « connaître l’histoire et promouvoir la mémoire nationale » et « promouvoir la destination touristique algérienne ».
La loi prévoit également que « les activités de production, de tournage, de distribution et d’exploitation de films cinématographiques s’exercent librement dans le respect de la Constitution et des lois de la République, des valeurs et constantes nationales, ainsi que de la religion musulmane et de la référence religieuse nationale, les autres religions, la souveraineté nationale, l’unité nationale, l’intégrité du territoire national et les intérêts suprêmes de la Nation, les principes de la Révolution du 1er novembre 1954″ et « la dignité du peuple » et « non-incitation à la discrimination et aux discours de haine ».
La loi mentionnée précise que « la production de films relatifs aux événements et symboles de la période de résistance populaire, du mouvement national et de la Révolution du 1er novembre 1954, est soumise à l’autorisation préalable délivrée par le ministre chargé des moudjahidines. , conformément à la législation en vigueur. »
« En ce qui concerne la production, la distribution et l’exploitation de films ayant trait à des thèmes religieux, des événements politiques, des personnalités nationales et des symboles de l’Etat, ils sont soumis à l’avis consultatif des institutions concernées », selon la même loi.
La loi comprend des chapitres intitulés « Exercer des activités liées à l’industrie cinématographique » traitant de la « production cinématographique », de la « distribution cinématographique » et de « l’exploitation cinématographique ».
Concernant les visas d’exploitation, « une commission de visionnage des films est créée auprès du ministre chargé de la culture. Cette commission rend son avis sur l’octroi de visas d’exploitation cinématographique pour tout film… » .
Concernant le soutien à l’industrie cinématographique, « L’État œuvre à encourager et promouvoir les investissements et le partenariat dans l’industrie cinématographique conformément à la législation et à la réglementation en vigueur et à toutes autres dispositions consacrées à cet effet.
« Les investisseurs dans les domaines liés à l’industrie cinématographique bénéficient des privilèges et incitations prévus par la législation et la réglementation en vigueur », selon la même loi.
Par ailleurs, l’année 2024 a également été marquée par la création du premier Institut national supérieur du cinéma de l’histoire de l’Algérie, du nom de « Mohamed Lakhdar Hamina ». Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris en 2022 avec l’inauguration du premier Lycée National des Arts « Ali-Maâchi », unique en son genre en Afrique. Ce Lycée propose des formations dans diverses spécialités artistiques dont l’audiovisuel.
Cet Institut, relevant du ministère de la Culture et des Arts, a été inauguré le 1er octobre à Koléa (wilaya Tipaza). La première promotion des bacheliers du Lycée National des Arts « Ali Maâchi » a été reçue dans ce bâtiment culturel pour la rentrée universitaire 2024/2025 d’établissements culturels.
En tant qu’établissement public pionnier dans l’enseignement supérieur, l’Institut National Supérieur du Cinéma propose des cours selon le système « LMD », la première année de formation étant un tronc commun, et la deuxième année permettant aux étudiants de s’orienter dans les spécialités du industrie cinématographique. .
Dans le cadre de la renaissance du secteur cinématographique, l’année 2024 a également annoncé la décision du Président de la République de rouvrir le Fonds National pour le développement de l’art, de la technologie et de la technologie cinématographique et la promotion de l’art des Lettres, dans le cadre de la loi de financement de 2025. Ce Fonds, fermé depuis la fin de l’année 2021, était au centre des préoccupations des artistes.
Par ailleurs, le ministère de la Culture et des Arts en partenariat avec l’Agence algérienne pour la promotion des investissements (AAPI) a organisé en février dernier une rencontre nationale sur « les mécanismes d’investissement dans l’industrie cinématographique ». L’une des principales recommandations de cette réunion était l’intégration de l’industrie cinématographique parmi les priorités d’investissement de l’Algérie, aux côtés d’autres secteurs économiques importants.
En octobre dernier, lors du Conseil des ministres, le Président de la République a ordonné le lancement d’un appel d’offres international pour la production et la réalisation d’une importante œuvre cinématographique sur l’émir Abdelkader, afin de conférer à cette œuvre un caractère universel. dimension, compte tenu du symbolisme élevé que représente cette personnalité.
Le Président de la République a également ordonné l’ouverture de la voie aux compétences cinématographiques algériennes et mondiales, compte tenu du contenu convenu dans le cahier des charges.