Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a déclaré lundi que l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, a contribué à traiter les questions soulevées lors de cette réunion. Organisme des Nations Unies, en garantissant le respect des principes du droit international et des résolutions de la légalité internationale.
Dans une déclaration introductive à l’ouverture d’une conférence de presse consacrée à l’évaluation des activités de la diplomatie algérienne en 2024, M. Attaf a souligné que cette année « a été marquée par une évolution dangereuse, voire catastrophique, des relations internationales, notamment au cours des trois dernières années ». années » affirmant que le premier élément de cette évolution consiste dans « l’usage excessif de la force comme option imposée par les puissants aux faibles sans défense ».
Selon M. Attaf, le deuxième élément est « la violation du droit international, aux yeux de tous, et le mépris de la légalité internationale en toute impunité, comme moyen d’imposer la domination et l’arrogance sur autrui ». Le dernier élément consiste en « la neutralisation des organisations internationales, notamment de l’ONU, afin d’affaiblir leur rôle et ainsi provoquer la fragmentation de la communauté internationale pour établir un nouvel ordre caractérisé par l’introversion, l’égocentrisme et l’unilatéralisme ».
En ce sens, le ministre a souligné que cette évolution « dangereuse » imposait une nouvelle réalité « dont les répercussions se faisaient sentir dans le monde entier, notamment dans le monde arabe et sur le continent africain ».
En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, l’Algérie s’engage à contribuer au traitement des questions soulevées devant cet organe onusien, conformément « aux instructions claires données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune », a indiqué M. Attaf, rappelant, en ce sens, que le président de la République a insisté sur quatre axes principaux.
Concernant le premier axe, « l’Algérie œuvre constamment pour être la voix arabe et africaine au Conseil de sécurité, pour plaider en faveur des pays et des peuples arabes et africains et pour défendre leurs intérêts », a indiqué le ministre. Il a ajouté que « les efforts déployés par l’Algérie au cours de la première année de son mandat au Conseil ont été largement appréciés et salués par la plupart des pays arabes et africains, d’autant plus que ces efforts ont été menés en pleine coordination avec les parties concernées, ainsi qu’avec la Ligue arabe et l’Union africaine (UA).
Pour le deuxième axe, « l’Algérie consacre son mandat au Conseil de sécurité à la défense des causes justes, au premier rang desquelles se trouvent les causes palestinienne et sahraouie, pour défendre les droits inaliénables des peuples palestinien et sahraoui conformément aux dispositions internationales. . légalité ».
« La diplomatie algérienne, depuis l’adhésion de l’Algérie au Conseil de sécurité, a soutenu toutes les initiatives visant à maintenir l’attention sur la cause palestinienne (…). C’est aussi la proposition de plusieurs projets de résolutions pour mettre fin à l’agression israélienne contre Gaza, en relançant la question de l’adhésion à part entière de l’État de Palestine à l’ONU, comme élément essentiel de la solution des deux États consacrée par la légalité internationale afin de parvenir à une paix juste, durable et définitive au Moyen-Orient.
Le ministre a évoqué l’escalade de l’agression sioniste contre Gaza sur plusieurs fronts qui ont touché le Liban, la Syrie, l’Iran et le Yémen, ajoutant que « l’Algérie n’a cessé, en coordination avec ces pays frères, d’assumer pleinement ses responsabilités d’unique pays arabe ». membre du Conseil de sécurité.
Concernant la question du Sahara occidental, M. Attaf a indiqué que « la position de l’Algérie tant au sein du Conseil de sécurité qu’à l’extérieur de celui-ci tire sa force de principes historiques indiscutables, du fait que la question saharienne reste une question de décolonisation, d’où l’impératif de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable et inaliénable à l’autodétermination et que la présence de l’occupation marocaine dans les territoires sahraouis constitue une occupation qui ne peut être accepté comme un fait accompli.
Dans cette perspective, il a affirmé que « toute solution proposée qui va à l’encontre de ces faits établis n’est qu’une mystification et une manœuvre à l’image de la +pseudoautonomie+, dont les intentions et les objectifs sont connus de tous », soulignant que « le peuple sahraoui est le seuls propriétaires du territoire leur ».
« Il est essentiel que nous nous tournions vers ce peuple et consultions ses représentants, au lieu de mendier le soutien du monde entier à un pseudo-plan qui n’a jamais reçu l’appréciation des intéressés, à savoir le peuple sahraoui, un peuple qui, après près de la moitié Depuis un siècle, ils n’ont pas vu leur détermination faiblir ni leur volonté mourir pour recouvrer tous leurs droits », a-t-il souligné.
Concernant le troisième axe des instructions du Président de la République, le ministre a indiqué qu’il s’agit de « la nécessité pour l’Algérie d’être une force de proposition positive, qui contribue à l’élimination des écarts et des divisions entre les membres permanents de la Sécurité ». Conseil.
L’Algérie, a poursuivi M. Attaf, « a largement réussi à atteindre cet objectif en travaillant à unifier la voix et l’influence du groupe des dix pays élus », soulignant que « l’Algérie a œuvré au renforcement de la cohésion de l’Afrique au Conseil de sécurité ».
Quant au quatrième et dernier axe, poursuit M. Attaf, « il fait référence à l’impératif de promouvoir les principes du droit international et les décisions de légitimité internationale dans toutes les actions de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité, ainsi qu’à œuvrer à la réhabilitation » du lieu et du rôle vital de l’ONU dans la résolution des conflits par des moyens pacifiques et négociés.
Fort de ces instructions du Président de la République, l’Algérie « poursuivra ses efforts et ses initiatives au cours de la deuxième année de son mandat qu’elle débutera après-demain avec la présidence du Conseil de sécurité, en vue de mettre en lumière les enjeux qui préoccupe le plus le monde arabe et le continent africain.