La Fédération internationale de football (FIFA) a une fois de plus évité de répondre aux désirs expansionnistes du régime du Makhzen, rejetant une carte présentée par le Maroc incluant le Sahara occidental et s’en tenant à celle internationalement reconnue avec les frontières séparant les deux territoires.
Dans un article publié jeudi par le site espagnol El Independiente, le journaliste espagnol Francisco Carrion dénonce la tromperie du Makhzen lors de la présentation du rapport d’évaluation des candidatures signé par l’instance dirigeante mondiale des fédérations de football, basée en Suisse, qui évite la reproduction de la carte du Maroc faisant état de ses prétendues revendications de souveraineté sur le territoire du Sahara occidental, car il remet en question la légalité internationale et les résolutions de l’ONU.
Cette tentative, qui vise à légitimer la soi-disant « souveraineté » du Maroc sur le territoire sahraoui et ses richesses, n’a aucun fondement en droit international, puisque l’ONU considère le Sahara occidental comme un territoire en attente de décolonisation, rappelle l’auteur de l’article. .
Et poursuivons dans le même contexte que le rapport technique publié la semaine dernière par l’instance mondiale du football basée en Suisse a complètement détruit les aspirations de Rabat. La FIFA a refusé d’adopter la carte du Maroc proposée par le régime du Makhzen et s’en est tenue à celle internationalement reconnue, avec des frontières distinguant le Maroc et le Sahara occidental.
C’est la deuxième fois que la FIFA évite de répondre aux désirs expansionnistes du régime du Makhzen, insiste la même source.
Par ailleurs, des sources de la Fédération Royale Espagnole consultées par El Independiente ont assuré que la fausse carte marocaine, ainsi que le reste des questions de la candidature, ont été discutées lors des réunions de la commission de la FIFA, formée par les membres des trois pays. , à savoir l’Espagne, le Portugal et le Maroc.
Outre le droit international et les résolutions de l’ONU, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a définitivement invalidé, le 4 octobre, deux accords commerciaux conclus entre l’UE et le Maroc en 2019 sur la pêche et l’agriculture. La Haute Cour européenne a conclu que ces accords, « auxquels le peuple du Sahara occidental n’était pas d’accord, ont été conclus au mépris des principes d’autodétermination et de l’effet relatif des traités », rappelle le journaliste espagnol dans son article, un décision historique qui a déclenché la fureur du Makhzen.
Dans une autre décision, la Cour a souligné la nécessité de l’indication du pays d’origine qui doit figurer sur les melons et les tomates importés dans l’UE, « pour pouvoir désigner uniquement le Sahara occidental, puisque ces produits sont récoltés sur ce territoire », rappelant, une fois de plus, que « en ce qui concerne le droit international, le Sahara occidental (occupé par le Maroc depuis 1975), a son statut propre et distinct ».