ALGER- Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a réaffirmé jeudi à Alger que la cause palestinienne a trouvé en Afrique du Sud « le meilleur appui » pour briser le mur d’impunité derrière lequel s’appuie l’occupation sioniste pour échapper à toute responsabilité.
Attaf, qui a présidé une réunion ministérielle de la 7ème session de la Haute Commission bilatérale de coopération algéro-sud-africaine, accompagné du ministre des Relations internationales et de la Coopération de l’Afrique du Sud, M. Ronald Lamola, a réitéré la position inchangée de l’Algérie sur les questions liés à la libération nationale et aux droits des peuples, notamment les questions palestinienne et sahraouie, soulignant que l’Algérie a trouvé en Afrique du Sud « le meilleur soutien pour briser le mur de l’impunité derrière lequel se penche l’occupant sioniste pour échapper à toute responsabilité ou sanction ».
« La question palestinienne a trouvé en Algérie une voix infatigable pour défendre les droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres enceintes régionales et internationales », déclare M. Attaf.
Concernant la question du Sahara occidental, le ministre d’Etat a réaffirmé « le droit du peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable, imprescriptible, inviolable et non négociable à l’autodétermination, conformément aux résolutions internationales pertinentes de l’ONU et de la Union africaine (UA) .
En tant que membre de l’UA, ajoute M. Attaf, « nous défendons d’une seule voix les questions politiques et de développement de notre continent et travaillons dans une approche unifiée pour protéger notre organisation des divisions et de l’ingérence des pays étrangers dans chacun d’entre eux. tout en poursuivant nos efforts conjoints pour mettre en œuvre des solutions africaines aux problèmes africains.
Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance du renforcement de la coopération économique entre l’Algérie et l’Afrique du Sud, estimant que « la relation entre la première et la troisième économie africaine offre d’énormes opportunités pour le développement d’un partenariat économique solide et prometteur ».
Attaf a également souligné la nécessité de définir les priorités de coopération et de se concentrer sur les domaines susceptibles de favoriser l’intégration entre les deux pays, tout en créant un environnement propice à l’intensification des échanges entre les opérateurs économiques et en encourageant l’exploration de nouvelles opportunités de coopération.
Il a également appelé à une augmentation des niveaux d’investissement et de commerce bilatéraux pour refléter les ambitions communes en matière de partenariat économique.
De son côté, M. Lamola a déclaré dans son discours lors de la réunion que la question du Sahara occidental resterait « parmi les priorités politiques et diplomatiques majeures tant pour l’Afrique du Sud que pour l’Algérie ». Les deux pays continuent de soutenir le peuple du Sahara occidental dans sa quête d’une paix durable et de son autodétermination.
A ce titre, le ministre sud-africain soutient « la nécessité d’un dialogue direct entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, dans lequel le peuple sahraoui doit être autorisé à se déterminer par un référendum sous les auspices des Nations Unies, conformément avec la résolution 690 du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 29 avril 1991.
Il a noté que la communauté internationale est confrontée à une série de défis croissants et que la situation de la paix et de la sécurité dans le monde reste une profonde préoccupation, où l’engagement envers le droit international est de plus en plus menacé, soulignant qu’il en incombe à plusieurs pays, notamment l’Algérie et L’Afrique du Sud, à poursuivre ses engagements connus en faveur de la paix, de la stabilité et du développement.
D’autre part, M. Lamola a affirmé que son pays et l’Algérie ont joué un rôle « pivot » dans la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain (CAFTA), notant que la « mise en œuvre » du succès de cette noble initiative de développement du continent sera contribuer à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’élimination des inégalités dans nos pays et sur le reste du continent africain ».
Lamola a salué le « succès » des réunions des hauts responsables des deux pays, tenues respectivement du 17 au 19 janvier 2023 et du 2 au 4 décembre 2024, organisées en Afrique du Sud et en Algérie. Ces rencontres avaient pour objectif de préparer le terrain et d’examiner les relations bilatérales en prévision de la 7ème session de la Haute Commission bilatérale pour la coopération algéro-sud-africaine.