La situation humanitaire reste « catastrophique » dans le nord de la bande de Gaza, où la population n’a reçu pratiquement aucune aide depuis plus de 66 jours, tandis que les attaques sionistes contre l’enclave palestinienne continuent de toucher gravement des milliers de personnes, selon le Bureau de coordination de l’ONU. des Affaires Humanitaires (OCHA).
« Les forces (sionistes) ont continué d’imposer un siège accru à Beit Lahiya, Beit Hanoun et certaines parties de Jabalya, laissant entre 65.000 et 75.000 personnes sans accès à la nourriture, à l’eau, à l’électricité ou à des soins médicaux fiables, tandis que de nombreuses victimes continuent d’être signalées. » OCHA a détaillé dans son dernier rapport sur la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne.
L’aide vitale aux zones assiégées du gouvernorat du nord de Gaza a été largement bloquée au cours des deux derniers mois. Dans ce climat de pénurie et de survie, des déplacements forcés à grande échelle depuis Beit Lahiya ont été signalés au cours de la semaine dernière, notamment 5.500 personnes déplacées de force le 4 décembre de trois écoles de Beit Lahiya vers la ville de Gaza, selon OCHA.
En outre, OCHA rapporte que de graves problèmes d’accès continuent d’empêcher les partenaires de l’ONU d’effectuer des contrôles suffisamment réguliers pour détecter les cas de malnutrition nécessitant un traitement.
Les agences humanitaires ont tenté entre le 1er et le 9 décembre d’atteindre les zones assiégées de Jabalya, Beit Lahiya et Beit Hanoun à 17 reprises, dont 16 ont été refusées et une a été entravée, a ajouté le bureau des affaires humanitaires de l’ONU. La mission déjouée a eu lieu le 1er décembre, avec une équipe médicale d’urgence déployée à l’hôpital Kamal Adwan et « évacuant les patients après de longs retards ».
Ces restrictions surviennent à un moment où « les niveaux de faim, de dévastation et de destruction à Gaza (…) sont pires que jamais ». Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), les marchés sont vides, presque aucune nourriture n’arrive et la détérioration des conditions météorologiques contraint les Palestiniens à « une lutte quotidienne pour leur survie ».