Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé jeudi à Alger que toutes les banques publiques ouvriront des prêts agricoles, à partir de 2025, afin de généraliser ces financements et d’améliorer la productivité du secteur agricole.
Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales adressées au Conseil de la Nation, présidée par le président du Conseil, M. Salah Goudjil, M. Faid a déclaré qu’« en 2025, le financement du secteur agricole sera lancé au niveau de toutes les banques publiques, conformément aux accords qui seront signés entre le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et chaque banque », rappelant que « l’Association professionnelle des banques et Les Institutions Financières avaient déjà signé une convention avec le ministère dans ce cadre.
Dans ce contexte, certaines banques envisagent « d’élargir leur champ d’intervention dans le secteur agricole en introduisant de nouvelles formules dédiées à son financement (Finance Islamique), ajoute le ministre.
A cette occasion, M. Faid a salué le « rôle pionnier » de la Banque d’Agriculture et de Développement Rural (BADR) dans le financement du secteur et ses efforts pour réduire le délai d’étude des dossiers de demande de prêt, qui n’excède pas 30 jours, soulignant que le financement de la BADR représente plus de 95% du financement total du secteur, à travers diverses formules de crédit.
BADR « a financé le secteur agricole à hauteur de 26,11 milliards DA », a indiqué le ministre, précisant que sur 17.383 dossiers déposés, 15.669 ont été traités jusqu’au 20 novembre dans le cadre de la campagne des labours-semis 2024-2025, pour d’un montant de 20,8 milliards DA, en plus du financement de la Société de Développement Stratégique des Cultures (DCAS) d’un montant de 5,3 milliards DA.
Concernant le traitement des dossiers de crédit, le ministre a indiqué que les banques s’appuient avant tout sur l’objectivité, qui leur permet de répondre aux exigences de rentabilité et de risque, et d’établir une relation avec le client selon le principe gagnant-gagnant.
Concernant le rejet des dossiers, M. Faid a souligné qu’il y a plusieurs raisons à cela, notamment la nature du projet, les garanties offertes et le secteur d’activité, notant que certains investisseurs présentent une « étude de faisabilité du projet concernant le niveau financier et économique dans des garanties généralement exagérées, voire insuffisantes, ce qui ne permet pas à la banque d’assurer une couverture suffisante des risques potentiels qui pourraient découler du financement du projet en question.
Dans la digitalisation des services bancaires, M. Faid a précisé que les banques travaillent à « activer le service de demande de crédit à distance pour toutes les catégories de clientèle, ce service doit permettre le dépôt des demandes de crédit. crédits en ligne et suivi des progrès. de l’instruction du dossier, avec notification de la réponse de la banque aux intéressés.
Il a souligné que cette approche contribuera à réduire le temps nécessaire à l’étude des dossiers et à lever toutes les restrictions liées à la délégation de pouvoirs pour l’octroi de crédits.