Le projet de loi sur la gestion des déchets présenté au débat devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacre le principe de responsabilité élargie des producteurs comme un outil essentiel pour promouvoir l’économie circulaire, a indiqué lundi le ministre de l’Environnement et de la Qualité. de la vie, Nadjiba Djilali.
Répondant aux questions des députés concernant le projet de loi lors d’une séance plénière présidée par le vice-président de l’Assemblée, Zouhaier Nasri, en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, Mme Djilali a précisé que ce nouveau texte consacre le principe de responsabilité élargie du producteur, en redéfinissant la notion de déchet, qui ne doit plus être considéré comme un problème à éliminer, mais comme une matière première à exploiter et une ressource économique qui contribue à revitaliser l’industrie manufacturière grâce à une organisation et une conception écologiques.
Le principe de responsabilité élargie du producteur repose sur l’obligation de chaque producteur ou détenteur de déchets de garantir leur valorisation, par la mise en place d’un organisme écologique, collectif ou individuel, financé par une contribution écologique versée par les producteurs ou commerçants.
Le projet vise également à préparer l’élaboration de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets, qui garantit les objectifs nationaux de gestion optimale, simultanément à la définition des délais et des résultats à atteindre, suivant quelques plans pratiques, a indiqué le ministre.
Il s’agit également de la mise en place d’un système de numérisation de la gestion des déchets, considéré comme un outil d’aide à la prise de décisions judicieuses qui permet de fournir des indicateurs et des données en temps réel à toutes les étapes de la gestion des déchets, qui contribue au développement des investissements. dans le domaine de la valorisation, selon Mme Djilali qui a précisé que sa gestion sera confiée à l’Agence Nationale des Déchets (AND).
Réduire les plastiques à usage unique
Le projet de loi prévoit également le remplacement progressif des matières plastiques à usage unique, dans le but de lutter contre la prolifération de cette matière polluante pour l’environnement, conformément aux engagements de l’Algérie au titre des conventions et traités ratifiés aux normes internationales en la matière.
Evoquant les programmes de développement dans le domaine de la gestion des déchets mis en œuvre dans les différentes wilayes du pays, le ministre a mis en avant l’élimination de 1039,5 tonnes de pesticides périmés ne contenant pas de polluants organiques persistants (NON POP) dans 14 wilayes, sur un total de total de 5991,73 tonnes distribuées dans 57 localités dans 45 wilaye.
Le ministre a précisé que cette opération concernera en outre les 33 wilayes restantes jusqu’en septembre 2026.
Concernant les déchets ménagers et assimilés, Mme Djilali a présenté les principales réalisations du secteur, telles que la fermeture et la réhabilitation de nombreuses décharges sauvages dans les wilayas d’Oran et de Touggourt, ainsi que la construction de 24 stations d’épuration des lixiviats au total. de 34 stations programmées, tandis que 10 autres stations sont en cours de construction dans les wilayas du littoral et des Hauts-Plateaux.
Il s’agit également de la création d’une unité de lavage et de traitement des sacs plastiques usagés, outre l’achat de poubelles spécifiques pour le tri sélectif à Boumerdès, Alger et Oran, a ajouté Mme Djilalli.
Concernant la collecte des déchets, 432 entreprises privées ont été agréées, employant entre 3 et 10 salariés selon la taille de l’entreprise, ce qui reflète son rôle essentiel dans l’économie circulaire, selon les explications du ministre.