Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a prononcé dimanche un discours d’ouverture des travaux du 11ème Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique (Processus d’Oran), lu en son nom par le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf. Voici la traduction :
« Au nom d’Allah, le Miséricordieux et le Miséricordieux,
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les représentants des États membres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine,
Représentants du groupe des États africains membres du Conseil de sécurité,
Représentants des amis et partenaires du séminaire,
Représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies,
Assistance Honorable,
De la terre d’Algérie, qui a toujours embrassé les causes africaines, je vous adresse mes salutations les plus chaleureuses et vous salue avec l’hospitalité d’un frère honoré de vous recevoir dans votre deuxième patrie, dans la brillante ville d’Oran, que vous avez choisie comme siège permanent de ce séminaire et capitale de l’action commune africaine.
Je vous souhaite la bienvenue à cet événement qui, bien plus qu’une simple rencontre, est porteur d’engagement, d’unité, mais aussi d’un message au monde entier pour que l’Afrique soit déterminée, unie et capable de parler d’une seule voix forte, retentissante et influente à le plus haut niveau du système international.
Aujourd’hui, cette organisation a plus que jamais besoin de la voix de la sagesse, de la justice et de l’engagement, alors qu’elle souffre d’une quasi-paralysie, reflet de l’état critique des relations internationales.
Mesdames et messieurs,
Le monde d’aujourd’hui vit au rythme de changements profonds et de tensions croissantes, avec un système international à la croisée des chemins. Cela n’a rien de surprenant, car nous assistons aux graves répercussions de la politique de polarisation entre les grandes puissances, qui jette une forte ombre sur la stabilité et la sécurité mondiales, sapant la légalité internationale et les valeurs fondamentales qui sous-tendent l’ordre international.
La sélectivité dans la définition des priorités internationales et le mépris des principes qui devraient unir l’humanité marginalisent encore davantage notre continent africain et le relègue au second plan des préoccupations internationales. La Palestine battue est un exemple éloquent de violation de la légalité internationale et une preuve indubitable du profond écart entre les principes proclamés et leur application réelle.
Cette dangereuse réalité ne menace pas seulement le destin d’un État particulier. Ses répercussions menacent l’avenir de l’ordre international dans son ensemble. Notre continent africain, qui a historiquement souffert de toutes les formes de persécution, d’injustice et de marginalisation, n’acceptera pas d’être victime de cette nouvelle sélectivité.
Mesdames et messieurs,
L’expérience a montré que le mécanisme mis en place par ce séminaire pour renforcer une coordination efficace entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et les trois membres africains du Conseil de sécurité des Nations Unies est le meilleur moyen de refléter les positions africaines communes dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Nations Unies. relatifs à la paix et à la sécurité.
L’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, a veillé, dès la première année de son mandat, en coordination avec les deux pays frères, le Mozambique et la Sierra Leone, à représenter dignement notre continent au sein de cet organe central de l’ONU, ne faire aucun effort pour renforcer l’influence de notre continent sur le processus de prise de décision, notamment sur les questions qui le concernent directement, en s’appuyant sur des positions communes fondées sur les principes, valeurs et idéaux consacrés dans l’Acte constitutif de l’Union Africain.
L’Algérie est déterminée à poursuivre ses efforts en ce sens au cours de la deuxième année de son mandat au Conseil de sécurité, aux côtés de ses frères de Sierra Leone et de Somalie.
Mesdames et messieurs,
A l’ouverture de cette 11ème édition, je ne peux qu’applaudir le choix des thèmes retenus pour cette rencontre, un choix qui incarne l’engagement de notre organisation continentale à relever les défis actuels et à répondre aux priorités de paix et de sécurité de notre continent. . Les thèmes choisis montrent également que notre organisation est pleinement consciente de l’ampleur de ces défis, notamment la menace terroriste, le financement des opérations de maintien de la paix et les perspectives offertes par le Pacte des Nations Unies pour l’avenir de l’Afrique, afin de mettre un terme à l’injustice historique. elle souffre et lui permettre d’obtenir une représentation équitable au Conseil de sécurité de l’ONU.
Mesdames et messieurs,
En accueillant cette 11ème édition, l’Algérie réaffirme son engagement constant à soutenir tout effort qui contribue à l’expression de nos intérêts d’une seule voix en Afrique, promettant d’être un fédérateur qui unit et ne divise pas, un soutien qui soutient et ne divise pas. déçoit également une voix qui s’élève et ne retombe pas lorsqu’il s’agit de défendre les préoccupations, les causes et les aspirations de tous nos États réunis sous la coupole de notre organisation continentale.
En conclusion, je voudrais transmettre mes sincères vœux de succès aux travaux de cette réunion, en espérant qu’elle débouchera sur des décisions capables de garantir un avenir meilleur à notre continent, un avenir dans lequel ses intérêts seront respectés, ses paroles écoutées et ses aspirations ses réalisations ».