L’Algérie dispose de nombreux atouts pour développer les biotechnologies marines et accompagner ce secteur émergent, révèlent, mardi à Alger, les résultats d’un diagnostic sur le potentiel de développement des biotechnologies marines dans le pays.
Ce diagnostic a été réalisé par le programme européen « Économie bleue, pêche et aquaculture » en coordination avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche et présenté lors d’une journée de retour d’expérience de cette étude.
Le diagnostic, réalisé par une équipe d’experts en ressources environnementales marines, le long des côtes algériennes, s’est concentré sur le cadre conceptuel qui définit les biotechnologies marines, la chaîne de valeur et la situation actuelle de la Blue Biotech en Algérie.
Dans ce contexte, en termes de biodiversité marine, le diagnostic a révélé plus de 1.600 espèces aquatiques marines capables de fournir la matière première pour développer des procédés innovants, applicables dans divers domaines tels que la santé, la cosmétique, l’alimentation, l’environnement et l’industrie.
Ce diagnostic a également identifié les principaux acteurs de ce secteur porteur, parmi lesquels, entre autres, l’Ecole Nationale des Sciences de la Mer et de l’Aménagement du Littoral (ENSSMAL), le Centre de Recherche en Biotechnologie de Constantin et les universités d’Oran, Tlemcen et Annaba notamment, les incubateurs et des start-up.
A cette occasion, le directeur national du Programme Economie bleue, pêche et aquaculture et le représentant du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Chanez Zouadi, ont souligné que des actions ont été menées pour développer le secteur des biotechnologies dans le cadre de la stratégie nationale pour le l’économie bleue (SNEB 2030), axée sur le renforcement des capacités de recherche en biotechnologie marine, notant que « des défis restent à relever ».
Le responsable s’est également félicité de l’intérêt manifesté par les universités pour le secteur des biotechnologies marines, indiquant que des formations sont proposées par de nombreuses universités nationales liées aux biotechnologies.
De son côté, le chargé de projet du programme Economie bleue, Reda Allal, a indiqué que le secteur des biotechnologies est un sujet de coopération du programme avec plusieurs universités, notamment celle d’Oran, notant que les efforts se concentrent actuellement sur « la consolidation du dimensionnelle de la recherche dans le domaine des biotechnologies pour la diversification de l’économie bleue.
Par ailleurs, les recommandations du diagnostic sur le potentiel de développement des biotechnologies en Algérie ont porté notamment sur le renforcement du cadre juridique et réglementaire du secteur, la promotion de la collaboration entre la recherche et le secteur économique, ainsi que l’accompagnement des startups et des entreprises innovantes dans le domaine. champ .